À Reiner von Neuhaus, le 18 mai 1662, note 12.
Note [12]

Les anciens et renommés Auteurs de la médecine et chirurgie. Hippocrate, des Ulcères, des Fistules, des Plaies de la tête, avec les commentaires de Guy Vide sur chacun livre. Hippocrate, des Fractures, des Articles, de l’Officine du chirurgien, avec les commentaires de Galien. Galien, des Bandes. Oribase, des Lacs, des Machines et engins. Le tout traduit fidèlement du grec et du latin en français par un docteur en médecine, et illustré de figures, par lesquelles la chose est au vif représentée. Avec une table très ample de toutes les matières principales (Paris, Eustache d’Aubin, 1634, in‑8o) ; avec épître dédicatoire « À Monsieur Maître Guy Patin, docteur régent en la Faculté de médecine à Paris, et professeur ordinaire en chirurgie » datée de Paris le 4 novembre 1634, signée par les libraires et Eustache d’Aubin et Jean Gesselin :

« Monsieur,

Bien que toutes les bonnes choses soient assez recommandables d’elles-mêmes, si est-ce {a} que pour se maintenir en estime au siècle où nous sommes, elles ont extrêmement besoin de l’assistance d’autrui. Cette considération, jointe à votre mérite, nous oblige de recourir à vous pour appuyer cet ouvrage que le divin esprit de son auteur a rendu fameux par toute la terre. C’est la Chirurgie du grand Hippocrate, qu’on a traduite il y a longtemps du grec et du latin en français, et que nous avons remise sous la presse à nos dépens par le conseil de plusieurs habiles hommes, qui nous ont assuré qu’elle serait très utile à quantité de personnes, et particulièrement aux jeunes gens qui se portent d’inclination à la connaissance de ce bel Art, pour en servir le public. Obligez-nous donc, Monsieur, de permettre que cette nouvelle édition paraisse au jour sous la protection de votre nom, qui lui suffira pour la mettre à couvert des traits de l’envie, quelque peine qu’elle prenne pour s’opposer à l’éclat d’un si beau livre, malgré la haine et la rage des médisants qui, ne pouvant approuver que ce qu’ils font, s’attaquent malicieusement aux ouvrages les plus utiles. Tous ces efforts ne laisseront pas d’être vains, pourvu qu’en acceptant ce petit présent avec la même passion que vous avez d’ordinaire pour toute sorte de bons livres, desquels avez une si parfaite connaissance, vous nous fassiez la faveur de croire que nous sommes, Monsieur, vos très humbles et très affectionnés serviteurs. »


  1. Le fait est.

Le commentateur de ces traités hippocratiques était Guy Vide, nom francisé du médecin italien Vidus Vidius, Guido Guidi (Florence 1509-Pise 1569), qui fut premier médecin de François ier et le premier titulaire, en 1542, de la chaire médicale du Collège de France.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Reiner von Neuhaus, le 18 mai 1662, note 12.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1227&cln=12

(Consulté le 28/03/2024)

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