Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 1 manuscrit, note 12.
Note [12]

« Voyez-en plus sur Barclay dans la Censura Euphormionis, pages 10, 11 et suivantes, publiée à Paris en 1620 » (note écrite dans la marge de gauche).

  • La Censura Euphormionis : auctore anonymo [Censure de l’Euphormion, par un auteur anonyme] {a} est une réponse adressée à un personnage que l’auteur salue en tant qu’Admodum illustris Domine [fort illustre Monsieur] qui lui avait demandé son avis sur l’Euphormion de Jean Barclay. {b}

    Elle est suivie, sous la même couverture, (pages 21‑56) de la Censura censuræ Euphormionis. [Ad Barclaium]. Auctore Petro Musnierio Vezelio [Censure de la Censure de l’Euphormion. (À Barclay). Par Pierre Musnier, (chanoine de) Vézelay] avec épître dédicatoire Claudio Gobelino [à Claudius Gobelinus]. Musnier est probablement un nom de fantaisie qui cache un ami de Barclay, voire Barclay lui-même, comme laisse penser le nom du dédicataire. {c}

    • Le latin de la Censura est prétentieux et ardu, avec une élégance plus écossaise qu’italienne. Cet extrait (pages 9‑10) en montre le ton mielleux et fourbe (voire loyolitique) :

      Nemo me hodie vivit candidior, acriorque æstimator, et admirator Barclaianæ eruditionis, quiqui libentius omnes meas, si modo sint aliquæ meæ, ad Barclaium transfuderim, quam aliqua partem exhauserim ex eius laudibus. Sed contendo Barclaianæ doctrinæ elegantiam hinc non esse æstimandam. Sunt enim alii istius ingenii fœtus, quibus famæ æternitatem meretur. Vehementer metuo, ne paranda meæ mihi sit Censuræ defensio. Sed litem tu, admodum illustris Domine tuam nunc feceris, qui tuis imperiis ad audendum laxasti linguæ repagula, digitorumque ad scribendum torpedinem excitasti. Pergo itaque porro de auctore prætexere.

      [Il ne vit aujourd’hui personne qui soit plus sincère, et plus fougueux appréciateur et admirateur de l’érudition barclayenne ; en sorte que, si j’en avais quelque capacité, j’eusse très volontiers répandu sur Barclay toutes mes louanges, jusqu’à en avoir épuisé la dernière goutte. Je suis néanmoins convaincu qu’il ne s’agit pas ici de juger les talents barclayens, car les autres productions de cet esprit sont de celles qui font mériter une éternelle célébrité. Je crains fort qu’il ne se prépare une riposte à ma Censure ; mais vous, fort illustre Monsieur, vous aurez maintenant établi votre propre jugement car, en me commandant d’être audacieux, vous avez levé les barrières de ma langue et réveillé la torpeur de mes doigts à écrire. Voilà pourquoi je m’en vais continuer à disserter sur notre auteur].

    • Le jugement proprement dit de la Censura sur l’Euphormion de Jean Barclay se lit aux pages 17‑20 (la dernière de l’opuscule) :

      Lectis Petronii Arbitri, quæ supersunt, fragmentiis, effinxit se totum ad huius scriptoris vultum, expinxitque sui temporis tabulam, et stylum strinxit in sæculi nostri pruriginem, et ulcera magno ausu, et incepto minime plebeio. Qui conatus cùm non infœliciter videretur succedere, nec doctis amicis improbaretur, edidit primam operis partem, quod satyricon inscripsit. In quo tamen plus salis, quam fellis ; iocorum, quam convitiorum, cachinni, quam nasi ; Timoris, quam sanginis ; profusionis, quam seriæ pugnæ, aut vulnerum. Gallicam, Anglicam, Belgicam, Lotharingam aulas, quas præsens viderat ; Hispanam, Romanam, Imperatoriam, de quibus sermocinando audierat, audaci manu adumbravit. Quam universam scriptionem fictitiorum nominum nube obscuravit, quæ tamen imposita invenientur aut traductione, et derivatione vocum hominibus, et gentibus, quæ perstringuntur, vernacularum in Græcæ dictionis formam opposite rem significantis, aut detortis in alium vultum propriis per literarum inversionem, aut additionem, duarumve Latinarum vocum in unam combinationem. Quibus originationum, transmutationumque mysteriis cognitis maximam partem detegitur quicquid fuit tenebrarum. Hic multus est Censor in præcipuorum, ut ait, nominum explicatione. Mox finem facturus, vides, inquit, admodum illustris Domine, quo me provexerit tibi satisfaciendi ardor, quantumve expresserit verborum in narrationem levem, nec mihi valde gratam, seriâve cogitatione dignam, parituram tibi fortassis in legendo plurimum fastidii. Malui enim tumultuaria opera, et properans dictare, quam non videri velle tua mandata gnaviter exhaurire. Quare æqui bonique consules alienam manum, et dictionis illuviem, ac neglectum interpretabere fiduciam sinceræ meæ erga te venerationis, animique serio, et sine fuco tui amantis.

      [Après avoir lu les fragments qui nous restent de Pétrone, l’Arbitre des élégances, il {d} s’est tout entier converti à la manière de cet auteur ; il a peint un tableau de son époque et, avec grande audace, lié son style aux démangeaisons et aux ulcères de notre siècle, dans un projet hors du commun. S’étant mis à la tâche, et voyant qu’il y parvenait plutôt heureusement et que de savants amis ne le désapprouvaient pas, il a publié la première partie de son ouvrage, en l’intitulant Satyricon ; {e} mais il y avait là plus de sel que de fiel, de plaisanteries que d’invectives, d’éclats de rire que de finesse, de crainte que de sang, d’effusion que de batailles sérieuses ou de blessures. D’une main hardie, il décrit les cours de France, d’Angleterre, de Flandres, de Lorraine, qu’il a vraiment connues, mais aussi celles d’Espagne, de Rome et de l’Empire, dont il n’a qu’entendu parler de-ci de-là. Il a embrouillé et comme embrumé tout son récit, en y mettant des noms factices ; mais la traduction ou la dérivation dévoilent ceux qu’il a employés pour piquer les personnes et les nations : ce sont mots courants travestis en les mettant en grec et en inversant leur sens ; ou en les transformant, soit en y ajoutant des lettres, soit en en retranchant ; ou encore en soudant deux mots latins. Quel qu’en soit le masque ténébreux, on peut trouver le sens de la plupart de ces traductions et permutations, et le rapporter à des noms connus. Il dit que plus d’un censeur y cherchera l’explication des principaux noms, et qu’il donnera bientôt la suite. {f} Vous verrez, fort illustre Monsieur, que l’ardeur m’a seule poussé à vous satisfaire, mais elle ne s’est traduite que par ce chétif compte rendu ; ce livre ne m’a guère procuré d’agrément et n’est pas digne de sérieuse méditation ; peut-être vous semblera-t-il donc fort ennuyeux à lire. C’est que j’ai préféré m’exprimer dans la confusion et la hâte, que sembler ne pas vouloir obéir avec empressement à votre requête. Vous trouverez donc bon et juste de prendre un autre avis, beaucoup plus disert, et tiendrez pour peu de chose l’assurance de ma sincère vénération à votre égard, qui est celle d’un être qui vous affectionne profondément et sincèrement].


      1. Paris, Ludovicus Boulanger, 1620, in‑8o de 56 pages.

      2. Le Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes… de M. Barbier (Paris, Barrois l’Aîné, 1824, tome troisième, page 500, article 19989) attribue la Censura à l’Écossais catholique William Seton (secrétaire du cardinal Cobelluzzi, bibliothécaire de la Vaticane, v. note [33] du Naudæana 3).

      3. En bas-latin, gobelinus signifie « gobelin », c’est-à-dire (Furetière) : « esprit ou démon familier qu’on dit se divertir et rendre quelques services dans les maisons, comme de panser et étriller les chevaux, etc. »
      4. Jean Barclay.

      5. V. notes [14], lettre 41, pour le Satyricon de Pétrone, et [20], lettre 80, pour les éditions parisiennes latines de l’Euphormion de Jean Barclay, ainsi sous-titrées, de la première (en 1605) et de la seconde partie (en 1607).

      6. Ce passage (de traduction difficile et incertaine), mis en exergue dans la Censura, ne correspond à aucun propos imprimé de Barclay que j’aie su trouver. Il est surprenant que, publiée en 1620, la Censura parle de la seconde partie du Satyricon comme d’une publication prochaine, alors qu’elle a paru en 1607.

  • Le Borboniana donne ensuite une biographie factuelle de Jean et de son père, William (Guillaume i) Barclay (comté d’Aberdeen 1546-Angers 1608), dont toutes les assertions se lisent pareillement dans celle, plus riche, que Gilles Ménage a donnée dans ses Remarques sur la vie de Pierre Ayrault (v. supra note [10]), pages 228‑230 :

    « Ce Guillaume Barclay était écossais, de la ville d’Aberdeen ; et il était de la Maison de Barclay, Maison considérable d’Écosse et alliée à toutes les grandes maisons d’Écosse, comme il paraît par la lettre de Jacques, roi d’Écosse, et depuis d’Angleterre, à Charles, iie du nom, duc de Bourgogne, imprimée au devant de l’Argenis ; {a} mais il était né pauvre. Après avoir été longtemps à la cour d’Écosse, sans faire aucune fortune, quoiqu’il eût été en faveur auprès de Marie Stuart, mère du roi, il vint en France, où il savait que les étrangers étaient bien traités, et particulièrement les Écossais, anciens amis des Français. Ce fut en 1573 qu’il fit ce voyage. {b}

    Comme la jurisprudence romaine était en ce temps-là fort considérée dans la France, aussitôt qu’il fut arrivé à Paris, il s’adonna à l’étude des lois. Et quoiqu’il fût assez avancé en âge, car il avait près de trente ans, il fut à Bourges prendre des leçons de droit sous Cujas, sous Donneau et sous Leconte. {c} Il y prit quelque temps après le bonnet de docteur, Cujas présidant à son acte. Et comme il avait l’esprit excellent et qu’il était d’ailleurs très laborieux, et qu’il savait fort bien les lettres humaines, qui sont le fondement de la jurisprudence, il se rendit en peu de temps capable de régenter en droit. En ce temps-là, Charles ii, duc de Lorraine, {a} venait de fonder une université à Pont-à-Mousson. {d} Edmond Hay, Écossais, prêtre de la Compagnie de Jésus, qui était oncle de Guillaume Barclay et un des favoris du duc de Lorraine, le proposa au duc de Lorraine pour professeur en droit. Le duc de Lorraine n’accepta pas seulement Guillaume Barclay pour professeur en droit en sa nouvelle Université, mais il lui donna la première chaire ; et il le fit, outre cela, conseiller dans ses Conseils et maître des requêtes de son Hôtel. En 1582, il se maria à Pont-à-Mousson avec Anne de Malleville, demoiselle lorraine, de laquelle il eut Jean Barclay, qui naquit à Pont-à-Mousson le 28 janvier de l’année suivante. […] Les jésuites de Pont-à-Mousson, sous lesquels il étudiait, charmés de la beauté de son esprit, firent tous leurs efforts pour l’attirer dans leur Société, ce qui causa une grande inimitié entre eux et Guillaume Barclay. Et comme ils étaient puissants à la cour de Lorraine, ils rendirent à Barclay tant de mauvais offices auprès du duc qu’ils l’obligèrent enfin de quitter la Lorraine.

    Il passa en Angleterre avec son fils, espérant que le roi d’Angleterre, auprès duquel il avait été plusieurs années en Écosse, lui donnerait quelque emploi considérable. Le roi d’Angleterre, qui aimait les gens de lettres et qui était lui-même homme de lettres, reçut très humainement Guillaume Barclay. Il lui offrit une place dans son Conseil avec de grands appointements, en cas qu’il voulût changer de religion. Barclay refusa les offres du roi à cette condition : il était non seulement très persuadé de sa religion, qui était la catholique, mais il était grand ennemi des calvinistes et des luthériens. Dans son “ Commentaire sur le titre au Digeste de Rebus creditis ”, il dit, en parlant de Donneau, docteur régent en droit en l’Université de Bourges : Hugo Donellus, unus ex præceptoribus meis, vir civilis et disciplinæ peritus, sed malus, quia hæreticis Calvinista. {e} Le roi d’Angleterre, de son côté, était opiniâtrement attaché à sa religion anglicane, qui est une religion mêlée de calvinisme et de luthéranisme : de calvinisme pour la créance, et de luthéranisme pour les cérémonies ; ce qui faisait qu’il ne considérait pas autant Guillaume Barcay qu’il l’eût considéré s’il eût été de la religion d’Angleterre. En 1603, Jean Barclay, fils de Guillaume, fit un poème latin sur le couronnement du roi d’Angleterre, à qui le royaume d’Angleterre était nouvellement échu. {f} Le roi trouva ce poème très bien fait et il le reçut agréablement. Il avait reçu de même la première partie de l’Euphormion, que Jean Barclay lui avait dédié en la même année. Et comme il avait beaucoup d’estime et d’affection pour ce jeune homme, il pria Guillaume Barclay, son père, de le laisser en Angleterre, lui promettant d’en avoir soin. Il espérait de l’attirer avec le temps à la religion anglicane. Guillaume Barclay, qui appréhendait que son fils ne changeât de religion par les sollicitations du roi, le ramena en France au commencement de l’année 1604.

    Guillaume Barclay étant de retour à Paris, avec peu de bien et sans emploi, il arriva heureusement pour lui que l’Université d’Angers eut besoin d’un docteur régent en droit : Martin Liberge étant mort à la fin de l’année 1599, sa chaire n’avait point encore été remplie, le président Charpentier, Lorrain avec lequel la ville d’Angers avait traité pour cet emploi, ne l’ayant pas accepté. La ville d’Angers, sachant que Guillaume Barclay cherchait de l’emploi, donna ordre à Pierre Ayrault, lieutenant criminel d’Angers, qui était en ce temps-là à Paris pour ses affaires, de traiter avec lui. Ce Pierre Ayrault, qui était fils de notre Pierre Ayrault, {g} fut prier Barclay, de la part de la ville d’Angers, de vouloir accepter la chaire vacante de l’Université d’Angers, lui < en > offrant la première place ; et pour lui faire plus d’honneur, il se fit accompagner dans cette députation, de Guillaume Ménage, {h} pourvu d’une charge d’avocat du roi au siège présidial d’Angers, du Sr de Mongodin, pourvu d’une charge de conseiller au même présidial, et de plusieurs avocats angevins qui se trouvèrent en ce temps-là à Paris. Barclay accepta la condition et traita avec la Ville d’Angers pour cinq ans. Il est à remarquer que Jean Davy, Sr d’Argentré, doyen, et Mathieu Le Grand, sous-doyen des docteurs d’Angers, ne voulurent pas quitter leur place à Barclay, et que l’Université d’Angers décida que Barclay céderait au doyen et que le sous-doyen lui céderait. Barclay céda au doyen, mais le sous-doyen aima mieux quitter l’Université d’Angers que de céder à Barclay […]. Guillaume Barclay étant à Angers, il y régenta avec grand éclat. J’ai ouï dire à mon père {h} que lorsqu’il allait faire sa leçon, il était suivi de son fils et de deux valets, et vêtu d’une robe magnifique, avec une grosse chaîne d’or au cou.

    En 1605, il fit imprimer […] son “ Commentaire sur le titre au Digeste ” {d} […]. Il a fait quelques autres petits ouvrages, qui ont été imprimés de son vivant, et entre autres, Præmetia sur “ La Vie d’Agricola ” de Tacite ; {i} mais son ouvrage le plus considérable, c’est son livre de Potestate Papæ ; celui Contra Monarchomachos tient le second lieu entre ses livres. Il dédia le premier au pape Clément viii, et le second au roi Henri iv ; il fit imprimer ce dernier à Paris en 1600. {j} Il mourut à Angers à la fin de l’année 1605. Il est enterré aux Cordeliers. »


    1. Argenis (Leyde et Rotterdam, 1624, v. infra note [13]), Epistola Jacobi Scotiæ Regis, Carolo Lotharingiæ Duci, datée d’Édimbourg, le 19 mars 1582 (pages **4 ro et les deux suivantes) : le roi Jacques recommande Guillaume Barclay à la bienveillance du duc Charles iii (et non ii, quoique le numéro soit contestable) de Lorraine, qui a régné pendant 63 ans (1545-1608, v. note [35] du Borboniana 4 manuscrit).

    2. V. note [32], lettre 554, pour Marie Stuart et son abdication en 1567, suivie de son emprisonnement. Parlant de son père, Guillaume i, la Ioannis Barclaii Vita [Vie de Jean Barclay] (qui figure au début de l’Argenis) dit : Principem vero suam marcessere in infamis carceris situ, dolore confectus migravit anno milles. quingent. septuages. primo Lutetiam [Mais sa princesse languissant au fond d’une geôle infâme, pétri de chagrin, il émigra l’an 1571, d’abord à Paris].

    3. V. note [13], lettre 106, pour Jacques i Cujas. Hugues Donneau (Donellus, 1527-1591) était l’un de ses rivaux, et Antoine Leconte, l’un de leurs collègues (moins célèbre aujourd’hui).

    4. V. note [22], lettre 701, pour l’Université catholique (jésuite) de Pont-à-Mousson.

    5. « Hugues Donneau, l’un de mes précepteurs, homme de droit et rompu à l’enseignement, mais mauvais car hérétique calviniste », page 97 vo des :

      Guilielmi Barclaii, I.C., antehac Serenissimi Lotharingiæ etc. Ducis Consilarii, Supplicumque libellorum Magistri, atque in celeberrima Academi Pontimussana I.V. Professoris ac Decani, nunc vero in nobilissima Andegavendi Universitate Antecessoris primarii, in Titulos Pandectarum De rebus creditis, et De iureiurando, Commentarii.

      [Commentaires de Guillaume i Barclay, jurisconsulte, jadis conseiller et maître des requêtes du sérénissime duc de Lorraine, etc., et doyen et professeur des deux droits {i} en la très célèbre Université de Pont-à-Mousson, mais désormais premier professeur en la très noble Université d’Angers, sur les titres des Pandectes {ii} concernant les croyances et le serment]. {iii}

      1. Civil et canonique.

      2. Pandectes de Justinien, v. note [22], lettre 224.

      3. Paris, François Huby, 1605, in‑8o, ouvrage dédié au roi Jacques ier d’Angleterre.
    6. Le 29 juillet 1603, Jacques vi, roi d’Écosse, fut couronné roi d’Angleterre sous le nom de Jacques ier, successeur d’Élisabeth ire. V. note [80], lettre 80, pour le Carmen gratulatorium [Poème de congratulations] que Jean Barclay publia à cette occasion (Paris, 1603).

    7. Le trésorier d’Angers dont Ménage commentait ici la Vita.

    8. Le père de Gilles Ménage.

    9. C. Cornelii Taciti Opera quæ extant. Ad exemplar quod I. Lipsius quintum recensuit. Seorsim excusi Commentarii eiusdem Lipsii meliores plenioresque cum Curis secundis, et auctariolo non ante adiecto. Guil. Barclayus Præmetia quædam ex Vita Agricolæ libavit. Adjecti sunt Indices aliquanto ditiores.

      [Toutes les Œuvres connues de Tacite, suivant l’édition que Juste Lipse en a revue pour la cinquième fois, et avec ses commentaires, qui ont été améliorés et complétés avec le plus grand soin, ainsi qu’un petit supplément encore inédit. Guillaume i Barclay les a embellis de quelques Prémices tirés de la Vie d’Agricola. Des index quelque peu enrichis y ont été ajoutés]. {i}

      1. Paris, Ambrosius Drouart, 1599, in‑8o de 790 pages.

    10. De Potestate Papæ : An et quatenus in Reges et Principes seculares ius et imperium habeat : Guil. Barclaii I.C. Liber posthumus. Reddite Cæsari quæ sunt Cæsaris, et quæ Dei Deo.

      [La Puissance du pape : a-t-il droit et pouvoir sur les rois et les princes séculiers, et dans quelle mesure ? Livre posthume de Guillaume i Barclay. Rends à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu]. {i}

      1. Pont-à-Mousson, François Du Bois et Jacques Garnich, 1609 in‑8o de 343 pages, dédié au pape Clément viii, ouvrage inachevé, édité par Jean Barclay. L’exergue du titre est une célèbre injonction du Christ aux pharisiens.

      L’ouvrage « contre les tueurs de monarques » est intitulé :

      Guilielmi Barclaii Illustrissimi Ducis Lotharingiæ etc. Consilarii, Suppliciumque Libellorum Magistri, atque in celeberrima Academia Pontimussana I.V. Professoris ac Decani, de Regno et regali Potestate adversus Buchananum, Brutum, Boucherium, et reliquos Monachomachos, Libri sex. Time Dominum, fili mi, et Regem : et cum detractoribus non commisceatis : quoniam repente consurget perditio eorum. Prover. 24.

      [Six livres de Guillaume Barclay, conseiller et maître des requêtes de l’illustrissime duc de Lorraine, etc., et doyen et professeur en les deux droits de l’Université de Pont-à-Mousson, sur le Règne et le Pouvoir, contre Buchanan, {i} Brutus, {ii} Boucher, {iii} et les autres régicides. « Mon fils, crains le Seigneur et le roi ; ne te mêle pas avec les gens remuants, car soudain surgira leur ruine » Proverbes 24 (21‑22)]. {iv}

      1. George Buchanan, v. note [11], lettre 65.

      2. Marcus Junius Brutus, v. note [3], lettre 540.

      3. Jean Boucher, v. note [14] du Naudæana 4.

      4. Paris, Guillaume Chaudière, 1600, in‑4o, dédié à Henri iv, roi de France et de Navarre, avec un portrait de l’auteur portant cette devise :

        Stemmata quid faciunt ? Faciunt te
        sanguine clarum.
        At magis ingenii nobilitate micas
        .

        [Que signifient les généalogies ? (Juvénal, premier vers de la Satire viii) Elles te rendent illustre par le sang, mais tu brilles bien plus par la noblesse de l’esprit].


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 1 manuscrit, note 12.

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(Consulté le 29/03/2024)

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