Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 6 manuscrit, note 12.
Note [12]

Jacques-Auguste i de Thou a rendu deux vibrants hommages à Pierre i Pithou (mort en 1596, v. note [4], lettre 45), son mentor dans la rédaction de sa monumentale Histoire universelle :

  1. dans le livre cxvii de ladite Histoire (règne de Henri iv, année 1596, Thou fr, volume 13, pages 37‑40) ;

  2. à la même année, dans le livre vi de son autobiographie (Mémoires de la vie de J.‑A. de Thou, Thou fr, volume 1, pages 233‑236), avec une lettre Au savant Isaac Casaubon, datée de Tours le 25 novembre 1596.

Je n’y ai pas lu le propos que rapportait ici le Borboniana, mais ce passage du livre cxvii a retenu mon attention (page 773, édition latine de Francfort, 1658, tome troisième) :

Vixit annos lvii ad æternam beatudinem evolavit Novigenti ad Sequanam quo se grassante Augustobonæ Tricastium per illum autumnum populari morbo contulerat, Kal. ixbrib. natali suo, quo eodem die parens meus ante xiiii annos obiit, quem Pithœus et vivum coluit, et mortuum in me porro colere non desiit, ita ut incomparabilis amici morte, qui cum partiri curas, et non solum de studiis, sed etiam de Rep. consilia communicare consueveram, ceptæ historiæ pensum protinus e manibus excusserim, abiecissemque prorsus, nisi tanti viri et de me ac patria tam bene meriti memoriæ hoc debere existimassem, ut quod illo aucotore inchoaveram ad publicam utilitatem, cui nostram in ea parte industriam prodesse olim iudicabat, quamvis tanto adiutore destitutus, aliis undecunque quæ ab illo solo ab initio speraveram, conquisitis subsidiis ad exitum tandem perducerem.

Traduction de 1734 (Thou fr, volume 13, pages 39‑40) :

« Il mourut le 1er de novembre, jour auquel il était né, âgé de 57 ans, à Nogent-sur-Seine, où il s’était retiré à cause d’une maladie contagieuse qui régnait à Troyes pendant cet automne. Ce fut ce même jour, 14 ans auparavant, que mourut mon père, pour qui ce grand homme avait une sincère amitié, qu’il lui a, pour ainsi dire, continuée en m’honorant d’une amitié pareille. Dès que j’appris la mort de cet illustre ami, pour qui je n’avais rien de caché, à qui je faisais part de mes études, et souvent de mes pensées au sujet de la république, je me sentis entièrement découragé pour la continuation de mon Histoire, et j’aurais absolument abandonné un travail, qu’il m’avait conseillé d’entreprendre pour l’utilité du public, si, privé du secours sur lequel seul je me fondais d’abord, je ne m’en étais ensuite procuré d’autres, qui m’ont heureusement aidé à fournir ma carrière. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 6 manuscrit, note 12.

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(Consulté le 19/04/2024)

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