À Claude II Belin, le 15 mai 1643, note 13.
Note [13]

Les vers étaient alors considérés comme les fruits, produits par génération spontanée, « de la corruption des aliments ou des humeurs dans les corps vivants. Il s’engendre des vers dans les veines, dans les boyaux. Une infinité d’enfants meurent des vers si on ne leur donne de la barbotine [graine d’absinthe], ou de la poudre à vers. Il y a aussi de petits vers dans le foie de quelques animaux, et surtout dans le foie des moutons […]. M. Redi prétend que les vers qui s’engendrent dans les intestins se forment des œufs de quelque insecte mêlés avec les aliments » (Furetière).

Les progrès de l’hygiène alimentaire (réfrigération, surveillance vétérinaire, qualité de l’eau, etc.) et corporelle ont beaucoup réduit la fréquence des parasitoses (helminthiases) intestinales en France. On imagine aisément qu’elles aient été fort communes au xviie s., comme elles le sont encore dans les pays tropicaux. Le corps de peu d’êtres humains en devait être exempt et leur constatation lors des autopsies devait être d’une très grande banalité, mais ordinairement sans rapport avec la cause réelle du décès.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 15 mai 1643, note 13.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0082&cln=13

(Consulté le 29/03/2024)

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