À Charles Spon, le 10 mars 1648, note 13.
Note [13]

Les précédents éditeurs de cette lettre ont sans doute ici écorché ou omis de transcrire quelques mots car Guy Patin ne pouvait pas déplorer que son ami Charles Guillemeau eût médit des Arabes et des apothicaires. Tout au contraire, il regrettait probablement que la Faculté eût contraint Guillemeau à modérer ses attaques, sauf à lui refuser son imprimatur. Sur les bancs de la Compagnie, Patin avait dû faire partie de ceux qui s’étaient opposés à cette censure.

Il s’agissait de la thèse cardinale de Jean-Baptiste Moreau (v. note [12], lettre 155), présidée et rédigée par Guillemeau, qui allait être disputée le 2 avril 1648 (et donc achevée d’imprimer le 26 mars) : Estne Hippocratea medendi methodus omnium certissima, tutissima, prætantissima ? [La Méthode d’Hippocrate pour remédier n’est-elle pas la plus fiable, la plus sûre et la plus remarquable de toutes ?], conclusion affirmative, Igitur Hippocratea medendi methodus omnium certissima, tutissima, præstantissima [Donc la…].

Pour exprimer librement sa pensée sur l’impiété hippocratique et les abus des Arabes, des chimistes et des pharmaciens, Guillemeau donna immédiatement une édition française de sa thèse : avec l’aide de Patin, il en augmenta la longueur et la virulence, et l’enrichit de onze observations ; elle parut à la fin de juillet 1648 (v. note [2], lettre 158).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 10 mars 1648, note 13.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0151&cln=13

(Consulté le 18/04/2024)

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