À Claude II Belin, le 3 mai 1653, note 13.
Note [13]

Journal de la Fronde (volume ii, fo 218 ro et vo, Paris, 2 mai 1653) :

« Les Espagnols ne sont pas prêts à se mettre en campagne du côté des Flandres, quelque sollicitation que M. le Prince en fasse, à cause qu’ils manquent d’argent, et que leurs partisans d’Anvers et de Lille ne peuvent leur en fournir, ayant perdu les barres d’argent qui leur appartenaient de la flotte des Indes par les prises que les Anglais ont faites, lesquelles les ministres de Bruxelles n’ont pas voulu réclamer. Ils n’ont pu avoir le dessein d’assiéger Calais, leur cavalerie, qui s’était avancée de ce côté-là, n’étant pas assez forte pour l’investir et n’ayant fait que des courses ; mais ce qui en avait donné la crainte au comte de Charost était 12 ou 14 petits vaisseaux qu’ils avaient équipés en Ostende, Nieuport et Dunkerque, lesquels mouillèrent l’ancre à la vue de Calais et la levèrent de nuit pour aller à Bordeaux, M. le Prince ayant obtenu ce secours à force de crier qu’on lui faisait perdre la Guyenne qu’on lui avait promis de lui conserver. On dit même que ces vaisseaux sont déjà arrivés à l’embouchure de la Garonne et que M. de Vendôme, pour s’opposer à leur entrée, avait mandé ceux de Brouage, mais qu’ils ne se sont pas trouvés prêts pour servir. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 3 mai 1653, note 13.

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(Consulté le 29/03/2024)

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