À Johann Daniel Horst, le 25 août 1657, note 13.
Note [13]

Pages 122‑123 (Ulm, 1660), Johann Daniel Horst a dûment pris en compte les confidences de Guy Patin :

Temperamentis dictis addenda ιδιοσυγκρασια multarum actionum causa mirabilis, e qua oritur constitutio Martialis, Jovialis, Solaris, Venerea, Mercurialis, Lunaris, Saturnina, quaque quidam homines ita afficiantur, ut cibos ευπεπτους, vinum, lac, cæpas, caseum, carnem leporinam, instar Nob. E.E. à Dinheim, poma instar Laurembergii Clariss. aut Sassafras instar Vestalis Excellentiss. Panaroli : aut Rosas pallidas instar mulieris Parisinæ ; quæ ab odore earum tanquam a veneno sibi cavere debet, imo per tempus quo florent, in ædibus latitare cogitur : non ferre possint […]. Illustrissimus Dn. Guido Patin, vir omni elogio dignissimus, caseum album molliorem adeo avertatur, ut de eo diutius cogitare non liceat, ne succedat animi deliquium.

[Aux tempéraments susdits, il faut ajouter l’idiosyncrasie comme cause remarquable de nombreux effets : c’est d’elle que viennent les constitutions de Mars, de Jupiter, du Soleil, de Vénus, de Mercure, de la Lune, de Saturne, et dont certains hommes sont si affectés qu’ils ne peuvent tolérer les aliments digestes que sont le vin, le lait, les oignons, le fromage, la viande de lièvre, comme sa très noble éminence Eberhard von Dienheim ; {a} ou les pommes, comme le très distingué Lauremberg ; {b} ou le sassafras, comme la vestale qu’a décrite le très excellent Panarolo ; {c} ou les roses pâles, comme une dame de Paris, qui devait se garder de leur odeur à l’instar d’un poison, surtout au moment de leur floraison, où elle devait rester enfermée chez elle (…). Le très illustre M. Guy Patin, homme absolument digne de tous les éloges, a une telle aversion pour le fromage blanc mou qu’il ne peut même se permettre d’y penser trop longtemps sans risquer de tomber en pâmoison].


  1. Évêque de Spire (v. note [4] du Naudæana 3) en 1581 (né vers 1540, mort en 1610).

  2. V. supra note [11], notule {c}.

  3. V. notes :

    • [34], lettre latine 98, pour Domenico Panarolo et ses Iatrologismorum seu Medicinalium Obsevationum Pentecostæ quinque [Cinq cinquantaines de Iatrologismes ou Observations médicales] (Hanau, 1654) ; Johann Daniel Horst en citait l’Observatio xxiii, Pentecosta quinta, pages 158‑159, Idiosyncrasia versus Sassafras [Idiosyncrasie à l’encontre du sassafras] ;

    • [4], lettre 220, pour le sassafras (notamment employé pour traiter la vérole) ;

    • [8], lettre latine 103, pour les vestales (jeunes vierges).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Daniel Horst, le 25 août 1657, note 13.

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(Consulté le 28/03/2024)

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