À Florio Bernardi, le 11 octobre 1658, note 13.
Note [13]

Ce sont deux drogues alors usitées dans l’Empire ottoman n’étaient pas opiacées.

  • Le maslach était une « plante dont les Turcs, principalement ceux qui habitent à Constantinople, se servent comme de l’opium, du rangué ou de l’asseral, pour chasser le chagrin, se rendre plus gais, et s’exciter à la luxure. Ils s’en servent aussi en plusieurs maladies » (Trévoux).

  • L’amfiam ou bangue, était une « plante presque semblable au chanvre, {a} quoique pourtant d’une espèce fort différente. […] Les Indiens {b} s’en servent pour exciter leur appétit et pour se rendre plus propres au plaisir des femmes. Les grands seigneurs et les chefs d’armée, pour oublier leurs travaux et pour dormir plus tranquillement, prennent de la poudre, de la graine et des feuilles avec de l’areca verte, un peu d’opium et du sucre. S’ils souhaitent se représenter en dormant les images de diverses choses, ils y ajoutent du camphre, des clous de girofle et du macis. S’ils veulent être gais et enjoués, et surtout plus disposés à l’amour, ils y mêlent du musc et de l’ambre, et en font un électuaire » (ibid.).


    1. V. note [9], lettre 353.

    2. D’Orient.

V. notes [30] et [33] de la Leçon de Guy Patin sur le laudanum et l’opium, pour d’autres considérations et citations de Patin sur ces deux substances apparentées, sinon identiques au cannabis, mot gréco-latin qui signifie chanvre et qui n’a été adopté en français qu’au milieu du xixe s. L’arabe le nomme haschich (herbe sèche).

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Florio Bernardi, le 11 octobre 1658, note 13.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1142&cln=13

(Consulté le 24/04/2024)

Licence Creative Commons