À Charles Spon, les 19 et 22 octobre 1649, note 14.
Note [14]

Les oiseaux de Psaphon, Psaphonis aves, Ψαφωνος ορνιθες, est l’adage no 200 d’Érasme :

« Voilà l’expression utilisée quand on acquiert la renommée par une méthode nouvelle, comme quand quelqu’un soudoie des gens pour le louer et leur dicte, pour ainsi dire, l’éloge par lequel il veut devenir célèbre. Il y avait, dit-on, en Libye {a} un homme prénommé Psaphon, qui voulait être considéré comme un dieu. Il attrapa de nombreux oiseaux qui pouvaient apprendre le langage humain et leur apprit à dire ces mots, “ Le grand dieu Psaphon ”. Après leur avoir enseigné ces mots, il les laissa s’envoler vers les montagnes. Or les oiseaux chantaient ce qu’ils avaient appris et l’enseignaient aux autres oiseaux. Plus tard, les Libyens, ignorant que cela avait été inventé de toutes pièces, crurent à un événement divin, instituèrent le culte de Psaphon et le comptèrent parmi leurs dieux. J’ai trouvé ce proverbe dans la collection d’Apostolios. » {b}


  1. V. notule {a}, note [28] des Triades du Borboniana manuscrit.

  2. Le Dictionnaire de Trévoux dit que ce conte est tiré des Histoires diverses d’Élien.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, les 19 et 22 octobre 1649, note 14.

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(Consulté le 20/04/2024)

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