À André Falconet, le 16 août 1650, note 14.
Note [14]

Alessàndro Massaria (Vicence 1510-Padoue 1598) étudia la philosophie à Padoue, puis l’anatomie et la médecine sous la direction de Gabriel Fallope (v. note [16], lettre 427). Reçu docteur, il revint à Vicence où il pratiqua et enseigna l’anatomie. Appelé en 1578 à Venise, il y exerça avec grand succès avant de succéder en 1587 à Girolamo Mercuriali (v. note [16], lettre 18) comme professeur de médecine à l’Université de Padoue. Son admiration pour Galien était si grande qu’il aimait mieux, disait-il, avoir tort avec lui que d’avoir raison avec les modernes. Massaria contribua à renverser le système des Arabes et à remettre en honneur la méthode expérimentale fondée sur l’observation du malade. Ses travaux ont été réunis :

Alexandri Massariæ Vicentini, Antiq. et Celeb. Gymnasii Patavini Doctoris primarii, Opera Medica : quibus methodus ac ratio cognoscendi et curandi totius humani corporis morbos, ad nativam genuinamque Hippocratis et Galeni mentem vere optimeque instituitur. Subiiciuntur Tractatus quatuor utilissimi, De Peste, De Affectibus Renum et Vesicæ, De Pulsibus, et De Urinis : Consilium pro febre catarrhali cum totius macie, ventriculi imbecillitate, mesenterii obstructione, mœstitia et vigiliis : Liber Responsorum et Consultationum Medicinalium. Accedunt postremo Disputationes duæ, Una de Scopis Mittendi Sanguinem, Altera de Purgatione in principio morborum, quam excipit Additamentum apologeticum ad priorem. Omnia accurate recognita, et indicibus tum Tractatum, tum Rerum notabiliorum illustrata.

[Œuvres médicales d’Alessàndro Massaria, natif de Vicence, ancien et célèbre premier professeur de l’Université de Padoue, où sont véritablement et excellemment établis la méthode et le moyen de diagnostiquer et soigner les maladies de tout le corps humain, dans l’esprit original et authentique d’Hippocrate et Galien. Y sont joints : quatre traités extrêmement utiles sur la peste, sur les affections des reins et de la vessie, sur les pouls, et sur les urines ; un avis pour traiter la fièvre catarrhale avec émaciation du corps entier, la faiblesse de l’estomac, l’obstruction du mésentère, la tristesse profonde et les insomnies ; un livre de réponses et de consultations médicales. Avec à la fin deux discussions : l’une sur des observations concernant la saignée, l’autre sur la purgation au début des maladies, dont le contenu est à tenir pour un supplément apologétique à la première partie. Le tout a été soigneusement revu, et enrichi d’index contenant les traités et les faits remarquables. Toute dernière édition purgée de ses fautes]. {a}


  1. Lyon, Ioannes-Amatus Candy, 1634, in‑fo de 865 pages, plusieurs rééditions (v. note [2], lettre 939, pour celle de Lyon, 1669).

    En parlant de « 2d tome », Guy Patin évoquait sans doute la Disputatio secunda, De Purgatione in principio morborum, qui se trouve dans la dernière partie, pages 684‑722, où les critiques de Jean Fernel occupent les pages 718‑719.


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 16 août 1650, note 14.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0239&cln=14

(Consulté le 19/04/2024)

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