À André Falconet, le 17 septembre 1670, note 14.
Note [14]

Nouvelle attaque de Guy Patin contre l’importance que Jean Fernel accordait aux qualités occultes (v. note [7], lettre 3). Dans le chapitre x (Les maladies et symptômes des poumons, leurs causes et leurs signes) du livre v (Des maladies et symptômes de chaque partie) de sa Pathologie (v. note [1], lettre 36), Fernel dit par exemple, en conclusion du paragraphe sur les causes de la phtisie (page 376) :

« Ces causes donc ulcèrent peu à peu et sans faire douleur les plus robustes poumons ; auxquelles on peut ajouter tout ce qui peut causer un semblable effet par une qualité occulte, comme est le lièvre marin. » {a}


  1. Le lièvre marin (blennie) est un poisson venimeux qui vit dans les marais et les eaux littorales ; hors de sa coquille, il a la couleur du poil d’un lièvre de terre. On lui attribuait toutes sortes de propriétés malfaisantes : « si une femme grosse le regarde, elle vomira et avortera. […] Le lièvre marin est un poison ennemi du poumon, comme les cantharides de la vessie, et la ciguë du cerveau. Ceux qui ont mangé du lièvre marin ont en horreur toute sorte de poisson » (Furetière).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 17 septembre 1670, note 14.

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(Consulté le 29/03/2024)

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