À Florio Bernardi, le 11 octobre 1658, note 14.
Note [14]

Poursuivant sa digression sur les substances narcotiques, Guy Patin en venait au méconium (suc de pavot, v. note [10], lettre de Hugues ii de Salins, datée du 16 décembre 1656) et à son quasi-synonyme, l’opium (v. note [8], lettre 118) issu du pavot somnifère (Papaver somniferum), dont on distingue en effet deux sortes (Panckoucke) :

« La variété à graine blanche est plus estimée que celle à graine noire, et la seule qu’on cultive dans l’Orient pour en retirer l’opium, d’après le rapport des voyageurs ; mais elle ne mérite cette préférence que parce qu’elle est plus grosse et donne plus d’opium, car le produit est identique dans les deux variétés. Chez nous, le pavot noir résiste mieux au froid : aussi est-ce de lui qu’on obtient ces belles variétés à fleurs doubles qu’on cultive dans les jardins ; il est donc préférable pour en retirer l’opium dans notre climat. » {a}


  1. Quelle que soit la couleur de sa graine, le pavot produit un suc blanc (méconium), base de l’opium médicinal.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Florio Bernardi, le 11 octobre 1658, note 14.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1142&cln=14

(Consulté le 29/03/2024)

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