À Charles Spon, le 1er août 1656, note 15.
Note [15]

Lyon dans son lustre. Discours divisé en deux parties. {a} La première embrasse les éloges de la ville et des habitants. La deuxième, par une recherche curieuse, met au jour l’état présent du Corps Ecclésiastique, du Politique, et du Militaire ; suivi des noms et qualités de tous ceux qui les gouvernent, et de plusieurs singularités. {b}


  1. Samuel Chapuzeau (ou Chappuzeau, Paris 1625-Celle, Basse-Saxe 1701), auteur de ce livre a signé sa dédicace aux édiles de la ville de Lyon.

    Outre ce livre, ses Colloques d’Érasme (Leyde, 1653, v. note [33], lettre 396) et son Cercle des femmes, entretien comique tiré des Dialogues d’Érasme suivi de l’Histoire d’Hymenée (Lyon, Michel Duhan, 1656, in‑12, ouvrage qui a inspiré à Molière ses Précieuses ridicules), Chapuzeau a surtout produit quantité de drames et de comédies en vers (G.D.U. xixe s.).

  2. Lyon, Scipion Jasserme, aux dépens de l’auteur, 1656, in‑4o de 112 pages.

Charles Spon est surtout présent dans ce livre par sa dédicace :

In Politissimam Lugdunæidem Eruditissimi Viri, D. Chapuzæi.

Lugduni miranda stylo tam diuite pangis,
Tantæ ut materiæ par videatur opus.
Vix minor ergo tuis debetur gloria chartis,
Quam qualem augustum hoc possidet Emporium.

Car. Sponius, Doct. Med. Collegio
Lugdun. aggregatus
.

[Sur la très brillante Lugdunéide {a} du très savant M. Chapuzeau.

De Lyon vous chantez les merveilles dans un style si opulent que votre ouvrage semble à la hauteur d’un si grand sujet. Votre livre mérite une gloire à peine inférieure à celle que possède cette auguste cité marchande.

Charles Spon, docteur en médecine, agrégé au Collège de Lyon].


  1. « Histoire de Lyon » : mot flatteusement forgé sur le modèle de L’Énéide (Histoire d’Énée).

Le passage sur le Corps des médecins (pages 40‑41) reflète le contenu emphatique de l’ouvrage :

« Messieurs les médecins composent de leur côté un très noble Corps et se trouvent en nombre autant que les géographes comptent de climats ; nombre qui n’est point assurément sans mystère et qui semble me signifier que ces divins hommes ont la connaissance de tout ce que la terre produit sous chaque climat, des vertus de minéraux et de chaque plante, ou que dans ce Corps honorable se trouve renfermée la science de tous les médecins de l’Univers. Je les appelle divins, vu que si c’est le propre d’un Dieu de donner la vie, c’est quelque chose d’approchant de la savoir conserver et de la retenir, lorsqu’elle est sur le point de prendre la fuite. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 1er août 1656, note 15.

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(Consulté le 19/04/2024)

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