À André Falconet, le 13 juillet 1660, note 15.
Note [15]

Allusion au différend, qui passionnait alors l’opinion, entre la duchesse d’Orléans, Madame, et la Grande Mademoiselle, fille aînée de son défunt mari (Mlle de Montpensier, Mémoires, deuxième partie, chapitre iv, page 488) :

« On parla fort à Fontainebleau du logement de Luxembourg, {a} cela m’occupait beaucoup. Les affaires que l’on a avec les gens que l’on n’aime ni estime guère ne se traitent pas pour l’ordinaire de sang-froid ; et moi qui fais les choses avec trop de chaleur, on croira aisément, par ce que l’on a vu, de quelle manière j’agissais en celle-ci. M. le cardinal m’en parla, et moi à lui. Enfin je consentis que Madame gardât l’appartement du côté de la galerie, et que je prendrais celui où elle était du temps de Monsieur et où elle avait mis mes sœurs. Elle y résistait encore et me voulait mettre à celui où était son frère le duc François, {b} qui n’était pas achevé ; et je disais : “ J’ai plus d’égard qu’elle ; je ne voudrais pour rien déloger un pauvre prince à qui feu mon père avait donné le couvert par charité et qui ne saurait où aller. ” Enfin elle ôta ses filles. »


  1. Le palais de feu Monsieur, Gaston d’Orléans.

  2. De Lorraine.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 13 juillet 1660, note 15.

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(Consulté le 29/03/2024)

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