À André Falconet, le 29 décembre 1660, note 15.
Note [15]

Les nouvelles dites manuscrites, ou gazettes à la main, étaient des publications anonymes, clandestines et épisodiques qui s’imprimaient et se distribuaient sous le manteau. D’un ton extrêmement libre, elles abordaient toutes sortes de sujet et résistaient à chacun des édits qu’on prenait pour les faire interdire. Les mazarinades de la Fronde en ont représenté le genre le plus fameux au xviie s. Edme Boursault (1638-1701) a fait courir une telle gazette en vers satiriques, mais rien ne permet d’affirmer qu’il s’agissait ici de celle qui faisait concurrence à la Gazette, si complaisante pour le gouvernement, alors publiée par Théophraste ii Renaudot (v. note [6], lettre 331).

La Gazette burlesque de Jean Loret (créée en 1650 sous le titre initial de Lettres en vers à Mlle de Longueville, futures Muse historique) paraissait depuis 1652, mais elle était imprimée sous privilège royal et son ton général paraît fort éloigné de lui avoir un jour fait mériter le fouet et la Bastille.

Frédéric-Armand de Schomberg (Heidelberg 1615-1690) avait combattu sous divers étendards européens, dont la France. Comte germanique sans lein de parenté maréchal Charles de Schomberg (v. note [10], lettre 209), il partait alors au Portugal pour épauler le roi Alphonse vi et sa mère dans leur lutte contre les Espagnols (v. note [8], lettre 457). Nommé maréchal de France en 1675, sa fidélité au protestantisme le contraignit à s’exiler lors de la révocation de l’édit de Nantes (1685) pour se mettre au service de nations plus tolérantes.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 29 décembre 1660, note 15.

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(Consulté le 20/04/2024)

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