À Charles Spon, le 4 août 1654, note 16.
Note [16]

V. note [51], lettre 280, pour l’abbé Basile Fouquet, frère de Nicolas Fouquet et agent fidèle de Mazarin dont il dirigeait la police secrète.

Chéruel, tome premier, page 335 :

« L’abbé Fouquet avait été comblé de faveurs par Mazarin. Le cardinal avait ajouté à son pouvoir occulte des dignités et des titres qui en faisaient presque un grand seigneur. L’abbé avait acheté dès 1654 la survivance de la charge de procureur général au Parlement de Paris qu’exerçait son frère, et devenait ainsi un des chefs de ce grand Corps de magistrature quoiqu’il n’eût été antérieurement que conseiller au parlement de Metz, et cela pendant six semaines seulement. Peu de temps après, il acheta la charge de chancelier de l’Ordre du Saint-Esprit et porta, au grand scandale de la noblesse, le cordon bleu qui était réservé aux princes et aux personnages les plus éminents par le rang et la naissance. Enfin, à une époque où la liberté individuelle n’était garantie par aucune loi, l’homme qui dirigeait la police et disposait de la Bastille était investi d’une puissance redoutable ».

Nicolas Fouquet conserva sa charge de procureur général jusqu’en 1661 et ne devint jamais président au mortier ni garde des sceaux.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 4 août 1654, note 16.

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(Consulté le 24/04/2024)

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