Annexe : Déboires de Carolus, note 165.
Note [165]

Marié en février 1663 avec Madeleine Hommetz (v. note [1], lettre 744), Charles Patin avait eu deux filles qui ont brillé parmi les savantes femmes de leur siècle : Gabrielle-Charlotte (Gabrielis Carola, Paris 1664 ou 1665-Padoue 1751) a excellé dans la numismatique, et Charlotte-Catherine (Carola Caterina, Paris 1666-dans un couvent italien, après 1700), dans la critique d’art ; toutes deux ont, comme leur mère, appartenu à l’Académie des Ricovrati de Padoue.

Fondée à Padoue en 1599, l’Académie des Ricovrati [Protégés ou Recouverts] avait pour symbole une caverne ouverte à ses deux extrémités et ces mots de Boèce (v. note [3], lettre latine 198) pour devise : Bipatens animis asylum [Un refuge pous les esprits, ouvert des deux côtés]. Galilée (v. note [19], lettre 226) et Cremonini (v. note [28], lettre 291) avaient été les plus prestigieux membres de cette assemblée savante, fondée en 1599, qui avait la particularité, alors unique en Europe, d’accueillir des femmes. Toujours en activité, elle a pris depuis 1779 le nom d’Accademia Galileiana di Scienze Lettere ed Arti in Padova [Académie galiléenne des sciences, de la littérature et des arts à Padoue].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Annexe : Déboires de Carolus, note 165.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8010&cln=165

(Consulté le 25/04/2024)

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