À Charles Spon, le 26 octobre 1643, note 17.
Note [17]

L’annonce était prématurée ou les transcripteurs ont antidaté la lettre : Samuel Petit (Nîmes 1594-Courbessac 1643) ne mourut que le 12 décembre. Fils d’un ministre protestant et destiné à suivre la même carrière, il était parti tout jeune à Genève pour apprendre le grec, l’hébreu, le chaldéen, le syriaque, l’arabe et la théologie. Reçu ministre à 17 ans, il revint dans sa ville natale où on lui confia des fonctions pastorales. Professeur de grec en 1615, il fut nommé principal du collège des Arts à Nîmes en 1627. Petit avait consacré sa vie à la prédication, à l’instruction publique et à l’écriture. Sa réputation était devenue européenne et avait presque égalé celle de Saumaise. Il était en relation avec Selden, Vossius, Peiresc, Gassendi, Bochart, Turrettini, Gronovius, etc. L’Académie de Franeker lui avait offert une chaire de théologie et le pape Urbain viii avait essayé de l’attirer à Rome pour lui faire mettre en ordre les manuscrits du Vatican, mais Petit avait refusé ces offres (G.D.U. xixe s.). Il a publié divers ouvrages de théologie et de chronologie.

Nîmes (Gard), dans le Bas-Languedoc, à mi-chemin entre Avignon et Montpellier, siège d’un évêché suffragant de Narbonne, avait été au xvie s. l’un des foyers les plus actifs de la Réforme ; au point que la cathédrale avait un temps été convertie au culte calviniste. Elle en conservait une influente Académie protestante et une propension à de très chaudes querelles entre la minorité catholique et la majorité calviniste, qui se disputaient la suprématie politique sur la ville.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 26 octobre 1643, note 17.

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(Consulté le 20/04/2024)

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