À Charles Spon, le 8 janvier 1650, note 17.
Note [17]

V. note [7], lettre 68, pour la réédition des Opera de Zacutus Lusitanus en deux volumes chez Huguetan et Ravaud (achevé d’imprimer le 2 octobre 1649).

Charles Spon avait peut-être attiré l’attention de Guy Patin sur un passage du chapitre i, De Morbo Gallico [Le Mal français (vérole)], du livre ii de la Praxis historiarum (tome 2 des Opera, v. note [13], lettre de Charles Spon, datée du 10 juillet 1657), au tout début duquel Zacutus décrit la maladie en ces termes (page 265) :

Invasit hominum genus ex lue venerea quoddam vitium gonorrhœæ finitimum, quod iccirco fœdam, virulentamque gonorrhœam appellamus. Alii morbum Gallicum, Neapolitanum, Italicum, Hispanicum, luem veneream, variolam magnam, mentagram ven pudendagram, vocare consuerunt.

[Une certaine tare d’origine vénérienne s’est jetée sur le genre humain ; elle ressemble à la gonorrhée, c’est pourquoi nous lui donnons le nom de gonorrhée honteuse et venimeuse. {a} D’autres ont pris l’habitude de l’appeler mal français, napolitain, italien, espagnol, maladie vénérienne, grosse vérole, mentagra {b} ou pudendagra]. {c}


  1. Chaude-pisse (v. note [14], lettre 514).

  2. « maladie du menton ».

  3. « maladie des parties honteuses » ; v. note [48] de Guy Patin éditeur des Opera omnia d’André Du Laurens en 1628, pour Gabriell Fallope sur le même sujet, en 1564.

Le mot mentagra renvoie à Pline (v. note [2], lettre 449) et pourrait donc servir de preuve à l’antiquité de la syphilis, antérieure à la découverte de l’Amérique, thèse à laquelle Patin adhérait fermement.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 8 janvier 1650, note 17.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0211&cln=17

(Consulté le 19/04/2024)

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