À Charles Spon, le 7 mars 1653, note 17.
Note [17]

Ismaelis Bullialdi Observatio secundi deliquii lunaris anno 1652. mense Septembri facti, una cum calculo illius, et futuri alius Lunæ defectus mense Martio 1653. ex Tabulis Philolaicis. Et Observationes circa cometam qui mense Decembri 1652 fulsit tam ab ipso, quam aliis factæ.

[Observation d’Ismaël Bullialdus {a} de la seconde éclipse lunaire qui survint au mois de septembre 1652, en même temps que son calcul et que la prévision de l’autre éclipse de Lune qui se produira au mois de mars 1653 à partir des tables de Philolaos ; {b} et les Observations que lui-même et d’autres ont faites sur la comète qui a brillé au mois de décembre 1652]. {c}


  1. Ismaël Boulliau (ou Bouillaud) a correspondu avec Guy Patin.

  2. Philosophe, astronome et mathématicien grec de Crotone au ve s. av. J.‑C. Boulliau avait publié :

    Astronomia Philolaica. Opus novum, in quo motus Planetarum per novam ac veram Hypothesim demonstrantur. Mediique motus, aliquot observationum authoritate, et Manuscripto Bibliothecæ Regiæ quæ hactenus omnibus Astronomis ignotæ fuerunt, stabiliuntur. Addita est nova Methodus cuius ope Eclipses Solares, absque ulla solutione triangulorum Sphæricorum ad Parallaxes investigandas, expeditissime computantur. Historia ortus et progressus Astronomiæ in Prolegomenis describitur, et breviter recensetur ea, quæ in hoc opere nunc primum prodeunt.

    [Astronomie pholoaïque. Ouvrage nouveau où les mouvements des planètes sont décrits à l’aide d’une métode originale et authentique ; et les mouvements centraux sont solidement établis par l’autorité de quelques observations et par un manuscrit de la Bibliothèque royale qui ont jusqu’à ce jour échappé à la connaissance de tous les astronomes. Y est ajoutée une nouvelle méthode permettant de calculer très simplement les éclipses solaires, sans aucune résolution des triangles sphériques pour explorer les parallaxes. Les préambules dressent une histoire de la naissance et du progrès de l’astronommie, et recensent brièvement cequi est mis au jour pour la première fois dans le présent ouvrage]. {i}

    1. Paris, Simeo Piget, 1654, in‑4o de 469 pages, auxquelles s’ajoutent les 232 pages des tables philolaïques.
  3. Paris, Edmundus Martinus, 1653, in‑4o de 22 pages.

Une éclipse partielle de Lune avait été visible à Paris le 17 septembre 1652 à 18 heures 30, et une autre, complète, survint le 14 mars 1653 à 4 heures (A.V.D.). L’astronomie était le passe-temps favori de Boulliau qui fut le premier à donner une explication plausible du changement de lumière dans quelques étoiles, en l’attribuant à une révolution sur leur axe qui nous montre successivement des parties obscures ou lumineuses. Il a défendu avec grande constance le mouvement de la Terre qui avait encore de nombreux adversaires, même parmi les astronomes (v. note [4], lettre 185). Un cratère de la Lune porte son nom.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 7 mars 1653, note 17.

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(Consulté le 19/04/2024)

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