V. note [14], lettre 387, pour la Soteria du P. Jean Bertet sur la maladie de Pierre Gassendi, dont j’ai consulté deux versions : celle qui a été imprimée en à Lyon en 1654 et celle que Balthazar de Monconys a reprise dans son Journal (ibid. 1666). La différence porte sur les vers parlant de Jean-Baptiste Morin, auteur d’âpres et incessantes attaques philosophico-astronomiques contre Gassendi. {a}
- 1666, page 40 (originale) :
Plus quam Thessalicis dura excantavimus astra
Carminibus ; tandem, Morine irascere Fatis,
Sideribusque tuis.
[Nous avons invoqué l’enchantement des astres cruels par des incantations plus que thessaliennes ; {b} fulmine donc, Morin avec tes mauvais sorts et tes étoiles !] {c}
- 1654, page 9 (modifiée) :
Plus quam Thessalicis dura excantavimus astra
Carminibus ; ventura patent cui fata, Morinus,
Conciliatus adest.
[Nous avons invoqué l’enchantement des astres cruels par des incantations plus que thessaliennes ; Morin réconcilié {d} vient au secours de celui dont la mort s’annonce prochaine].
- V. note [4], lettre 185.
- Allusion aux vers d’Horace sur les « charmes thessaliens » (ensorcellements) : v. note [10], lettre 65.
- Féru d’astrologie, Morin avait tiré l’horoscope de Gassendi pour établir à plusieurs reprises que sa mort était imminente : v. première notule {b}, note [69], lettre 332).
- Réconciliation dont Guy Patin disait ici qu’il n’y avait eu « qu’une proposition » sans suite effective, mais qu’on pouvait la croire faite quand circula la version rectifiée des vers de Bertet (imprimée en 1654).
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