À Johann Georg Volckamer, le 16 janvier 1654, note 17.
Note [17]

« la lumière de ses yeux » ; Vulgate (v. note [6], lettre 183), Tobie ou Tobit (10:4) :

Flebat igitur mater eius inremediabilibus lacrimis atque dicebat : heu, heu ! me fili mi ut quid te misimus peregrinari lumen oculorum nostrorum, baculum senectutis nostræ, solacium vitæ nostræ, spem posteritatis nostræ.

[Sa mère pleurait donc, {a} inconsolable, et elle disait : « Malheur à nous, mon fils, pour t’avoir envoyé voyager, toi la lumière de nos yeux, bâton de notre vieillesse, consolation de notre vie, espoir de notre descendance. »]


  1. Anna, épouse de l’aveugle Tobit, redoutait la mort de Tobie, leur fils qui tardait à revenir d’un voyage.

Dans son voyage, Tobie avait rencontré l’ange Raphaël, qui lui avait enseigné comment préparer un remède à partir des entrailles d’un poisson (ibid. 6:8‑9) :

« Si tu poses sur des charbons une petite partie du cœur, la fumée qui s’en exhale chasse toute espèce de démons, soit d’un homme, soit d’une femme, en sorte qu’ils ne peuvent plus s’en approcher. Et le fiel sert à oindre les yeux couverts d’une taie, {a} et il les guérit. »


  1. Opacification de la cornée par une taie, distincte de celle cristallin (cataracte).

Le miracle se produisit au retour de Tobie chez ses parents (ibid. 11:9‑13) :

« Et le père aveugle se leva et se mit à courir, et, comme il heurtait des pieds, il donna la main à un serviteur pour aller au-devant de son fils. Le prenant dans ses bras, il le baisa, ce que fit aussi sa femme, et tous deux versaient des larmes de joie. Après qu’ils eurent adoré Dieu et lui eurent rendu grâces, il s’assirent. Aussitôt Tobie, prenant du fiel du poisson, l’étendit sur les yeux de son père. Au bout d’une demi-heure environ d’attente, une taie blanche, comme la pellicule d’un œuf, commença à sortir de ses yeux. Tobie la saisit, et l’arracha des yeux de son père, et à l’instant celui-ci recouvra la vue. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, le 16 janvier 1654, note 17.

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(Consulté le 24/04/2024)

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