À Charles Spon, le 16 avril 1652, note 18.
Note [18]

La Rochefoucauld avait participé à la bataille de Bléneau aux côtés de Condé et en a donné un récit dans ses Mémoires (pages 261‑262) :

« M. le Prince voyant fondre sur lui cette cavalerie, fit promptement un escadron de ce qu’il avait avec lui et marcha aux ennemis avec ce nombre si inégal. Il semblait que la fortune eût fait trouver en ce lieu tout ce qu’il y avait d’officiers généraux dans son armée pour lui faire voir ce qu’un mauvais événement était capable de lui faire perdre d’un seul coup. Il avait composé le premier rang, où il s’était mis, des ducs de Nemours, de Beaufort et de La Rochefoucauld, du prince de Marcillac, du marquis de Clinchant qui commandait les troupes d’Espagne, du comte de Tavannes, lieutenant général, du comte de Guitaut, de Gaucourt et de quelques autres officiers. Les deux escadrons firent leur décharge d’assez près sans que pas un ne pliât ; mais deux autres du maréchal {a} ayant chargé aussitôt après celui de M. le Prince, le duc de Nemours eut un coup de pistolet au travers du corps et son cheval fut tué. »


  1. Deux autres escadrons du maréchal d’Hocquincourt.

Panser est le résultat d’une spécialisation qu’a connue le sens de penser, comme en attestent d’anciennes expressions telles que « penser de » pour prendre soin de, se préoccuper de, ou « penser quelqu’un » pour en prendre soin, le soigner.

Jacques Le Large, originaire de Picardie, était un « chirurgien de grande expérience, consultant de grande réputation et très expert dans la guérison de la vérole » ; il mourut le 3 avril 1670 (Index funereus chirurgicorum Parisiensium, page 50). Mme de Nemours (Élisabeth de Vendôme, sœur du duc de Beaufort, mariée au duc de Nemours en 1643) partit de Paris le 8 avril à huit heures du soir avec des chirurgiens pour aller soigner son mari retiré à Châtillon-sur-Loire (5 kilomètres en amont de Briare). La blessure s’avéra sans gravité.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 16 avril 1652, note 18.

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(Consulté le 28/03/2024)

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