À Charles Spon, le 10 juin 1653, note 18.
Note [18]

« Ô misérable Allemagne qui mange sous de si lentes mâchoires ! » ; imitation fautive de Suétone : {a}

Miserum populum R., qui sub tam lentis maxillis erit ! {b}

[Misérable peuple romain, qui va tomber sous de si lentes mâchoires !]


  1. Paroles d’Auguste mourant après une entrevue avec son successeur, le cruel Tibère : Vie des 12 Césars, livre iii, Tibère, chapitre xxi.

  2. Guy Patin a écrit edit [mange] pour erit [va tomber], ce qui rend sa phrase incompréhensible. La mise du verbe au passif futur corrige imparfaitement le lapsus : O miseram Germaniam quæ sub tam lentis maxillis edetur [Ô misérable Allemagne qui sera mangéé sous de si lentes mâchoires !]

Patin redoutait pour les Allemands d’être « mastiqués » par les remèdes que recommandait Johann Zwelfer dans ses Animadversiones in Pharmacopœiam Augustanam [Remarques sur la Pharmacopée d’Augsbourg] (1652, v. note[2], lettre 312), où il faisait la part belle aux remèdes composés et chimiques (dont l’antimoine).

V. note [35], lettre 307, pour les éditions grecques de Paul Éginète.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 10 juin 1653, note 18.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0317&cln=18

(Consulté le 24/04/2024)

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