À Charles Spon, le 23 février 1657, note 19.
Note [19]

Louis ii Séguier, seigneur (baron) de Saint-Brisson, fils puîné de Pierre ii (v. note [13] du Borboniana 8 manuscrit), était cousin germain du Chancelier Pierre iv Séguier. Il avait été prévôt de Paris du 31 décembre 1611 au mois de novembre 1653 (v. note [8], lettre 333). Les chansonniers se plaisaient à le comparer à un gros cheval (Adam) :

« La mouche a dit que Saint-Brisson
Allait souvent chez la d’Aumont,
Pour lui offrir tant bien que mal
Le service d’un gros cheval,
Pour limonier de sa charrette. {a}
Cela n’est pas dans la gazette ».


  1. Allusion lubrique à la position de l’homme dans le coït : le limonier est le cheval qu’on attèle entre les limons (le brancard) d’une charrette.

Louis ii Séguier avait épousé Anne de Balsac, veuve de François de L’Isle, seigneur de Trigny ; ce militaire était distinct du procureur qui, sous le nom latin de Franciscus Insulanus, avait eu une vive querelle de plume avec Joseph Scaliger dans les années 1580 (v. notes [10][11] du Borboniana 8 manuscrit). Il ne naquit aucun enfant légitime de ce mariage (Popoff no 150), mais Guy Patin annonçait ici la mort d’un bâtard de Louis ii, que je n’ai pas su mieux identifier.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 23 février 1657, note 19.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0464&cln=19

(Consulté le 28/03/2024)

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