À André Falconet, le 25 juin 1660, note 19.
Note [19]

« on emploiera d’autres expédients, on appliquera d’autres procédés pour découvrir le vrai ».

Dans son article sur Guy Patin (note C), après avoir cité tous les passages des Lettres traitant de cette affaire, Bayle a épilogué :

« Nous avons vu la conclusion de la tragédie, tant à l’égard de l’accoucheuse qu’à l’égard de l’accouchée ; mais voyons une partie des préliminaires touchant celle-ci. Je ne les garantis pas pour véritables ; s’ils sont faux, prenez-vous-en à l’écrivain que je cite : {a} “ Le duc de Joyeuse adressa ses vœux à Mlle de Guerchy, compagne de Mlle de Pons, qui le sacrifia bientôt après au commandeur de Jars, de la Maison de Rochechouard […]. Elle quitta le commandeur de Jars pour s’abandonner à Jeannin de Castille, trésorier de l’Épargne, et elle se conduisit avec si peu de retenue que la reine la chassa de la cour. Le duc de Vitry ne laissa pas de s’embarquer avec elle et de la traiter avec autant de respect que si elle eût été toujours fort chaste, quoiqu’elle eût eu déjà quatre ou cinq enfants de plusieurs pères. Elle devint grosse encore une fois et le duc voulut qu’elle se fît accoucher {b} pour conserver sa réputation, qu’il ne croyait pas aussi perdue qu’elle était. Elle eut beau lui dire qu’elle serait ravie d’avoir ce gage de son amitié, il voulut absolument qu’elle fît périr ce fruit de leurs amours et lui envoya une sage-femme qu’on nommait la Constantin, qui voulut la faire accoucher par force, mais elle mourut dans l’opération et la Constantin fut pendue. Le duc de Vitry demeura inconsolable de sa mort et conserva si chèrement sa mémoire qu’il s’embarqua depuis avec une coureuse, parce qu’elle lui ressemblait. Cette femme s’étant enrichie de ses bienfaits épousa ensuite le marquis de Gourdon, cadet de la Maison de Gamache. ” »


  1. Galanteries des rois de France, tome ii, pages 198 et 210, édition de Bruxelles, 1694.

  2. Avorter.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 25 juin 1660, note 19.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0619&cln=19

(Consulté le 19/03/2024)

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