Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 3 manuscrit, note 19.
Note [19]

« Adiathétos {a} se dit de celui qui est mort sans testament, qui n’a ni droit ni pouvoir de tester, alors qu’il aurait pu le faire. Voyez Théophile dans les Institutions, Inst. 3, titre 1. {b} Ce Théophile n’est pas ancien, il n’a guère dépassé le temps d’Accursius. {c} Voyez le Lexicon de Robert Constantin, page 30, sur le passage de Plutarque. » {d}


  1. « Intestat », forme privative de diatithêmi, « répartir ».

  2. Theophilus Antecessor [le Précurseur] et Dorotheus sont les deux juristes byzantins qui ont rédigé (en latin) les Institutes (ou Digeste) de Justinien au vie s., sous la supervision de Tribonien. {i} Théophile en avait rédigé une paraphrase grecque, découverte au xve s. par Ange Politien. {ii} Parmi les nombreuses éditions de ce livre, j’ai consulté les :

    Ινστιτουτα ΘΕΟΦΙΛΟΥ Αντικενσωροσ Institutiones Theophilo Antecessore, Græco interprete. Imper. Iustiniani Institutionum libri iiii. Paratitla et Notæ ad eundem Theophilum Græcum, Latinumque ipsis Institutionibus Latinis εκ παραλληλου coniunctum commissumque. Græca titulorum de verborum significatione, et de regulis iuris fragmenta hinc et inde collecta. Dionysio Gothofredo I.C. Authore.

    [Les Institutions dans l’interprétation grecque de Théophile le Précurseur. Les quatre livres des Institutions de l’empereur Justinien. Paratitles {iii} et notes sur le texte grec de Théophile grec, et sur le texte des mêmes Institutions rédigées en latin, qui y est joint en vis-à-vis. Des fragments grecs épars ont été réunis sur la signification des titres et des mots, et sur les règles du droit. Par Denys Godefroy, {iv} jurisconsulte]. {v}

    1. V. note [41], sur la triade 81 du Borboniana manuscrit.

    2. V. note [7], lettre 855.

    3. Brefs commentaires.

    4. Paris 1549-Strasbourg 1622.

    5. Sans lieu, Guillelmus Læmatius, in‑8o en 2 parties de 308 et 329 pages, bilingue grec et latin juxtalinéaires.

    Le titre 1 du livre iii (2e partie, pages iii 1‑17) est intitulé De Hereditatibus quæ ab intestato deferuntur [Les héritages laissés par les intestats].

  3. Accursius (Accorso da Bagnolo, Accurse) est un jurisconsulte florentin, mort vers 1260. Les historiens modernes ont établi que, contrairement à ce que disait le Borboniana, Theophilus Antecessor l’a précédé de sept siècles.

  4. Robert Constantin {i} est le principal auteur du :

    Lexicon Græcolatinum novum ac recens, usum vocabulorum omnis generis continens, dictionibusque ac dicendi formis pene innumeris auctum ac locupletatum. In quod, quicquid in Suida, Hesychio, Polluce ac Henr. Stephani Thesauro habetur eximium, Floridum, rarum ac cognitu dignum, in unum quasi cumulum congestum est, Ita ut studiosis linguæ Græcæ iam Thesauri loco esse possit. Opera ac solertia cuiusdam viri linguæ Græcæ peritissimi

    [Lexique grécolatin, nouveau et récent, contenant l’emploi des mots en tous genres, augmenté et enrichi de leurs dictions et des manières presque innombrables de les prononcer. Tout ce qu’il y a de remarquable, de brillant, de rare et digne d’être connu dans Suidas, {ii} Hésychios, {iii} Pollux {iv} et dans le Trésor de Henri ii Estienne {v} s’y trouve réuni en un seul ouvrage ; de sorte qu’il peut tenir lieu de Trésor pour ceux qui étudient la langue grecque. Par les soins et le savoir-faire d’un homme parfaitement instruit en grec], {vi}

    Le mot Αδιαθετος est défini au milieu de la deuxième colonne de la page 30 :

    intestatus, indispositus, inordinatus, illiberalis. Est etiam ociosus. Plutarchus in Catone : μεταμεληθηναι δ´ αυτος εν παντι τω βιω, τρεις μεταμελειας.·μιαν μεν επι τω γυναικι πιστευσαι λογον απορρητον. ετεραν δε πλευσας, οπου δυνατον ην πεζευσαι. την δε τρίτην οτι μιαν ημεραν αδιαθετος εμεινεν.

    [intestat, imprévoyant, négligent, mesquin ; et aussi oisif, pour Plutarque, dans Caton : « Je n’ai jamais eu, dans toute ma vie, < disait-il, > que trois remords : le premier, d’avoir confié un secret à une femme ; le second d’avoir été par mer où je pouvais aller à pied ; le troisième d’être resté oisif une journée. »] {vii}

    1. V. note [4], lettre latine 97 pour Robert Constantin, dont le titre de la préface explique la contribution :

      Lexicon Græcolatinum, Rob. Constantini partim ipsius authoris, partim Francisci Porti et aliorum additionibus plurimum auctum, tum quanta sciri potuit diligentia recognitum, ita ut Græcæ linguæ studiosis possit esse vice thesauri.

      [Lexique grécolatin, dont l’auteur est pour partie Rob. Constantin, et pour partie Franciscus Portus (le médecin et helléniste François Duport, v. note [2], lettre 359) et d’autres, si largement augmenté et revu avec un si indicible soin qu’il peut être tenu pour un trésor par ceux qui étudient la langue grecque].

    2. V. note [47] du Grotiana 2.

    3. V. note [41] du Borboniana 8 manuscrit.

    4. Julius Pollux ou Polydeukês, rhéteur grec du iie s.

    5. V. note [31], lettre 406.

    6. Genève, Caldoriana Societas, 1607, in‑fo.

    7. Plutarque, Vie de Caton l’Ancien (v. note [5] de Guy Patin contre les consultations charitables de Théophraste Renaudot), chapitre ix.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 3 manuscrit, note 19.

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(Consulté le 28/03/2024)

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