À Claude II Belin, le 12 août 1643, note 2.
Note [2]

« il a l’effronterie d’une courtisane, il ne sait pas rougir » : frons mulieris meretricis facta est tibi noluisti erubescere [tu as adopté l’effronterie d’une putain, tu ne sais plus rougir] (Jérémie, 3:3).

Les Requêtes de l’Hôtel du roi étaient une Chambre du Palais de justice de Paris où siégeaient les maîtres des requêtes : « ils jugent souverainement des causes qui leur sont renvoyées du Conseil, et des instructions qui s’y font ou qui regardent le sceau ; et ils jugent en première instance des affaires de ceux qui ont droit de committimus du grand sceau, comme les officiers commensaux de la Maison du roi, Messieurs de l’Académie française et autres » (Furetière).

Le committimus (mot latin signifiant « nous commettons ») était un privilège royal permettant à certaines personnes ou communautés de plaider en première instance et en toutes leurs affaires devant une juridiction particulière. Le committimus du grand sceau, initialement réservé aux commensaux de la Maison du roi, attirait les affaires de tous les endroits de la France aux Requêtes de l’Hôtel. Théophraste Renaudot étant commensal de la Maison du roi, sa plainte contre Guy Patin avait été portée devant les Requêtes de l’Hôtel.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 12 août 1643, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0090&cln=2

(Consulté le 29/03/2024)

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