À Charles Spon, le 24 septembre 1649, note 2.
Note [2]

Condé, sérieusement brouillé avec Mazarin (v. note [44], lettre 197), s’alliait en effet résolument et ouvertement aux frondeurs (Journal de la Fronde, volume i, fos 101 vo et 102 ro) :

« Le 19 septembre M. le Prince soupa chez le baigneur Prud’homme, {a} avec le duc de Beaufort, le maréchal de La Mothe, le duc de Retz, les marquis de Noirmoutier et de La Boulaye, et autres frondeurs, au nombre de onze. M. le coadjuteur y avait été convié mais par bienséance, il ne s’y trouva pas, non plus que le prince de Conti qui était indisposé et l’est encore. Avant que souper, Son Altesse eut une conférence de demi-heure avec le duc de Beaufort ; et après, ils firent grande réjouissance et dansèrent assez longtemps, Son Altesse y ayant fait venir ses violons. Le 20, M. Le Tellier fut chez M. le Prince pour tâcher de l’apaiser en lui proposant que si le mariage de la nièce de M. le cardinal le choquait, qu’il ne se ferait point ; à quoi M. le Prince répondit que ce mariage lui était aussi indifférent que l’amitié de M. le cardinal. M. de Vendôme ayant su que Son Éminence avait fait faire cette proposition à Son Altesse, s’en offensa et lui en fit reproche. »


  1. Baigneur (v. notule {c}, note [5], chapitre x du Traité de la Conservation de santé), c’est-à-dire tenancier d’un établissement de bains, de restauration et d’hôtellerie, fréquenté par les frondeurs.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 24 septembre 1649, note 2.

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(Consulté le 29/03/2024)

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