À Charles Spon, le 1er avril 1650, note 2.
Note [2]

« particulièrement dans l’étude des poètes. »

Cette indication de Guy Patin sur la date de la mort de Pierre de Montmaur (v. note [5], lettre 96) est précieuse ; tous les dictionnaires biographiques donnent en effet l’année 1648, à l’imitation de Bayle (note M) :

« Il mourut l’an 1648. Je n’ai vu cela dans aucun livre, mais je le tiens pour indubitable car M. Simon de Valhebert, qui a pris la peine de me l’écrire, l’avait su de M. l’abbé Gallois qui, en consultant les registres du Collège royal, avait trouvé que Montmaur fut reçu en survivance de la chaire de professeur royal en langue grecque à la place de Jérôme Goulu (Parisien qui mourut l’an 1639) l’an 1623, et qu’il mourut l’an 1648 {a} et eut pour successeur Jacques Pigis. »


  1. Indication que retient aussi l’actuel catalogues des professeurs du Collège de France. Jérôme Goulu mourut en 1630 (v. note [33], lettre 183).

Dubuisson-Aubenay (Journal des guerres civiles, tome i, page 237, mardi 22 mars 1650) a confirmé le témoignage de Patin :

« Mort du sieur de Montmaur, professeur royal en grec et intendant des devises et inscriptions pour les bâtiments royaux de France, d’une pleurésie, au septième jour. Il avait bénéfices, titres ou offices du roi, rentes et beaucoup d’argent. »

Le même ajoute à cela (pages 237‑238) une autre nouvelle dont Patin n’a parlé que plus tard (lettre du 23 avril 1650 à Nicolas Belin) :

« Avis de la mort du sieur Descartes en Suède où la reine l’avait fait venir de Hollande, où elle lui avait envoyé trois mille écus pour son voyage. Étant près d’elle et voyant qu’il ne lui pouvait faire goûter sa philosophie, à cause qu’elle est prévenue et imbue de celle de Platon, il devint chagrin et demanda congé de s’en retourner, ce que la reine lui permit avec témoignage d’estime et présent de 4 000 écus, et une chaîne d’or avec la médaille ; mais sa mélancolie le saisissant tout à fait, il ne put partir et mourut. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 1er avril 1650, note 2.

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(Consulté le 28/03/2024)

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