Guy Patin parlait, me semble-t-il, d’une coquille que Charles Spon avait repérée dans les Claudiani Quæ exstant [Ce qui existe de Claudien] que Nicolas Heinsius venait de publier, {a} en haut de la 2e page de la Cl. Claudiani Vita ex Lilii Gregorii Gyraldi de Latinis poëtis Dialogo iv, {b} avec cette citation de trois vers de Sidonius Apollinaris : {c}
Non Peluſiaco ſatus Canopo,
Qui ferrugineos toros mariti,
Et Musa canit Inſeros ſuperna. {d}
[Ni ce que le poète de Péluse a semé à Canope, {e} célébrant les saillies ferrées du mâle, et la Muse céleste chantant les enfers]. {f}
- Leyde, 1650, v. note [14], lettre 236.
- « Vie de Claudien, titée du 4e Dialogue de Lilius Gregorius Gyraldus sur les poètes latins » : Lilio Gregorio Giraldi (1479-1552), philologue érudit de Ferrare, a publié Historiæ poetarum tam Græcorum quam Latinorum Dialogi decem… [Dix dialogues sur l’histoire des poètes tant grecs que latins…] (Bâle, 1545).
- Sidoine Apollinaire (v. note [28], lettre 282), Carmina [Poèmes], ix, Excusatorium ad V. C. Felicem [Excuse au consulaire Félix]. Giraldi a cité ces vers à la page 570 de son 4e dialogue.
- La discussion portant sur la confusion possible entre les lettres f et s dans l’ancienne édition, respectivement imprimées f et ſ, ma transcription a respecté la typographie du livre. Dans le dernier vers, si on n’y regarde pas à la loupe, Inferos (« enfers ») peut être lu Inſeros (mot inexistant en latin).
Patin parlait de « quatre vers », mais je n’en ai trouvé que trois, ce qui sème le doute sur mon interprétation de son propos.
- Comme Alexandrie, patrie supposée de Claudian, Canope et Péluse étaient deux ville côtières du delta du Nil (v. notule {d}, note [15] des Triades du Borboniana manuscrit).
- Intéressé par la typographie, je ne me suis pas trop intéressé à ce que signifiaient exactement les vers de Sidoine Apollinaire.
|