À Charles Spon, le 7 mars 1653, note 2.
Note [2]

L’arrivée de ces nouveaux ministres perturbait l’ordonnance du Conseil (Journal de la Fronde, volume ii, fos 194 ro et vo, Paris, 18 février 1653) :

« Il y avait contestation entre les conseillers d’État et M. Ménardeau, {a} directeur des finances, auquel les premiers ne voulaient pas céder la préséance dans le Conseil. De part et d’autre, ils ont été voir M. le cardinal à qui M. de La Poterie, conseiller d’État, représenta les droits de ses confrères avec beaucoup de vigueur. M. Ménardeau lui remontra aussi qu’on ne disputât point cette prérogative à M. d’Aligre, mais il avait témoigné, en plein Conseil que c’était une pure grâce qu’on lui avait faite et qu’il s’en départait volontiers, quoique fils de chancelier de France, pour ne préjudicier aux anciens conseillers d’État. Cette affaire fut réglée le 15 dans le Conseil. L’on disposa une table médiocrement longue au bout de laquelle est la chaise du roi ; à la droite, celle de M. le Chancelier, au-dessous de lui M. Servien ; à la gauche, M. le garde des sceaux suivi de M. Fouquet, contre lequel ces mêmes conseillers d’État trouvèrent presque à redire pour la séance. Ensuite, de la droite et de la gauche, suivent ces mêmes conseillers d’État qui, pour être en grand nombre, sont bien au delà de la table, sans la clore ; et les intendants et directeurs sont au bout, à l’opposite de la chaise du roi. »


  1. V. note [143], lettre 166.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 7 mars 1653, note 2.

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(Consulté le 28/03/2024)

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