À André Falconet, le 17 septembre 1670, note 2.
Note [2]

« Malheur à nos ennemis ! »

Les mouvements de troupes évoqués par Guy Patin étaient l’invasion surprise de la Lorraine, lancée le 26 août. Ce fut une réussite, mais le duc de Lorraine, Charles iv, parvint à s’échapper en Allemagne. Il s’agissait pour Louis xiv de neutraliser les communications entre les Pays-Bas et l’Espagne, par la voie de la Franche-Comté. Parallèlement le traité secret entre la France et l’Angleterre, en partie négocié par la défunte Henriette d’Angleterre, avait été signé le 1er juin à Douvres (v. note [1], lettre 983) et les diplomates manœuvraient pour rapprocher la Suède de la France : renouvelée en janvier 1670, la Triple Alliance anglo-néerlando-suédoise (v. note [12], lettre 930) était sur le point de se déliter ; les Provinces-Unies, isolées, allaient pouvoir être attaquées. Expliquer l’hostilité personnelle de Louis xiv à l’encontre des Hollandais reste un sujet de discussion entre les historiens. Le « ressentiment » orgueilleux du roi, explication qu’en donnait ici Patin, est aujourd’hui tenue pour probable.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 17 septembre 1670, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0995&cln=2

(Consulté le 28/03/2024)

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