À Monsieur G.D.M., le 4 février 1672, note 2.
Note [2]

  • Passage du livre ciii (édition 1620-1621, tome iv, Henri iv, 1592) :

    is eum urbis medico Blancopineo nomine familiaritatem colebat, et interventu cuiusdam Hispani […] unaque cum medico publice capitali supplicio affectus est.

  • Édition 1740-1742 (tome viii, pages 102‑103) :

    « La guerre ne se fit pas avec beaucoup de vigueur cette année dans la Guyenne. On découvrit au mois d’août une conspiration formée par le gouverneur de Fontarabie pour livrer aux Espagnols Bayonne, ville considérable sur la frontière. Ce gouverneur entretenait commerce avec un médecin de Bayonne nommé Blancpignon, {a} par le moyen d’un Espagnol qui demeurait depuis longtemps dans cette ville. Il offrit à cet homme avare de grandes sommes d’argent pour l’engager à commettre cette trahison. Ce détestable complot se découvrit par des lettres interceptées, où Blancpignon disait, en termes de médecine, qu’il était nécessaire de faire promptement une saignée abondante pour la guérison de la maladie dont il parlait. Le porteur de ces lettres ayant été saisi, avoua quelque chose de la conspiration, dont on tira le reste de la bouche du médecin et de l’Espagnol, qu’on avait arrêtés sur-le-champ et mis à la question. {b} […] Le médecin et lui {c} furent exécutés dans la place publique. »


    1. Sic pour Blampignon.

    2. V. seconde notule {d}, note [2] du Borboniana 10 manuscrit.

    3. L’Espagnol.

  • Note de bas de page à propos du médecin nommé Blancpignon :

    « M. de Thou a tiré ce fait ex Actis publicatis, des Mém. de la Ligue, tome v page 167 de l’édit. de 1598. Mais ces Mémoires l’auront trompé, si, comme l’a prétendu Guy Patin dans une lettre écrite en 1672, le médecin Blancpignon natif de Troyes en Champagne était mort à Bayonne depuis cinq ans seulement, âgé de plus de quatre-vingts ans, et que, de mémoire d’homme, il n’y avait eu que lui de ce nom dans Bayonne. Ce n’est pas qu’en 1592 il n’y ait eu à Bayonne un médecin d’exécuté au sujet de la conjuration dont parle ici M. de Thou, mais, selon Mézerai, il se nommait Rossius et non pas Blancpignon. Si l’on demande ce qui peut avoir trompé le compilateur des Mémoires de la Ligue sur le nom du médecin complice de la conjuration dont il s’agit, voici ma pensée là-dessus : le médecin Blancpignon, jeune encore, s’était apparemment fait catholique, ou à Troyes même, ou à Bayonne ; or, comme parmi les huguenots on ne savait qu’en gros qu’en 1592 un médecin de Bayonne y avait passé le pas pour conspiration, il est probable que celui qui a recueilli les Mémoires de la Ligue, bon huguenot, a supposé que ce médecin de Bayonne, traître à l’État, n’était autre que ce même Blancpignon qui avait déjà trahi sa conscience en changeant de religion. D’Aubigné tome iii livre 3 chapitre 24 parle de Jean Spondé, autre nouveau converti, lequel ayant tramé une nouvelle entreprise sur la même ville, se démêla de ses compagnons qui furent roués. Le Duchat. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Monsieur G.D.M., le 4 février 1672, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1017&cln=2

(Consulté le 28/03/2024)

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