À Johannes Antonides Vander Linden, le 3 juin 1657, note 2.
Note [2]

Le fils de Jean ii Riolan dont parlait ici Guy Patin était sans doute l’aîné, Philippe, abbé de Flavigny, plus à même que son frère Henri, l’avocat en disgrâce familiale, de traiter les affaires du défunt.

Patin tombait des nues car le Celse qu’il espérait était celui qu’avait annoté Jules-César Scaliger (v. note [1], lettre latine 50) ; et non celui qui contenait les commentaires manuscrits de Jean Fernel et Jean Chapelain, puisque Jacques Charpentier les avait repris dans l’exemplaire que Riolan lui avait donné et qui était déjà dans les mains de Johannes Antonides Vander Linden (v. note [2], lettre latine 44).

De trois choses l’une : ou un seul et même Celse portait les annotations de Fernel, Chapelain et Scaliger (ce qui est chronologiquement possible, mais géographiquement improbable car Scaliger vivait principalement loin de Paris, à Agen) ; ou Jean ii Riolan avait trompé Patin en lui disant posséder un Celse de Scaliger ; ou Philippe Riolan mentait en disant que ce précieux exemplaire n’était pas dans les livres laissés par son père.

Toujours est-il que Patin, comme pour ne pas remuer le couteau dans la plaie, n’a pas ici mentionné le nom de Jules-César Scaliger, et que son commentaire de Celse n’a jamais vu le jour.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johannes Antonides Vander Linden, le 3 juin 1657, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1115&cln=2

(Consulté le 28/03/2024)

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