À Johann Georg Volckamer, sans date (janvier 1665), note 2.
Note [2]

« Ils jouent à se renvoyer la balle », Plaute, Curculio [Le Charançon] (vers 301‑302), contre les gens oisifs qui encombrent les villes :

Tum isti qui ludunt datatim servi scurrarum in via,
et datores, et factores omneis subdam sub solum
.

[Quant à ces esclaves des beaux esprits, qui jouent dans la rue à se renvoyer la balle, je les aplatirai tous sur le sol].

V. note [8], lettre 797, pour Erfurt aux prises avec l’impétueux archevêque-électeur de Mayence, Philipp von Schönbron.

Deux dépêches de la Gazette (ordinaire no 2, 3 janvier 1665, pages 15‑16) ont commenté ces événements, connus sous le nom de Mainzer Reduktion [Réduction de Mayence].

  • De Münster, le 12 décembre 1664.

    « Les troupes de notre évêque qui ont été employées au siège d’Erfurt étant revenues, {a} ont aussitôt été renvoyées dans leurs garnisons ; et nous attendons cette semaine celles qui étaient allées au secours de l’empereur contre les infidèles. {b} On nous écrit de Heidelberg que l’électeur palatin a fait marcher 1 500 fantassins pour s’opposer au dessein que cinq compagnies de cavalerie lorraine, qui étaient devant la ville d’Erfurt, témoignaient avoir de prendre leurs quartiers d’hiver proche ses frontières. »


    1. L’armée de l’archevêque-électeur, forte de 15 000 hommes, dont 6 000 Français (commandés par François de Pradelle, v. note [9], lettre 909), avait assiégé la ville, qui s’était rendue le 5 octobre après une courte résistance.

    2. Les Turcs.

  • D’Erfurt, le 16 décembre 1664.

    « Nos habitants, même ceux qui paraissaient les plus mutins, ne peuvent s’étonner assez de la douceur avec laquelle ils sont gouvernés par l’électeur de Mayence, vu leur procédé qui le devait obliger à les traiter d’une autre manière : au lieu de quoi, il ne s’est pas contenté de les maintenir dans la plupart de leurs privilèges, mais il leur a fait espérer que sa clémence s’étendrait jusqu’à ceux qui étaient exceptés du pardon. Et ce qui n’a pas peu satisfait les gens de bien, le corps du bourgmestre Lamprecht, qui avait été décapité par les séditieux il y a près d’un an, ayant été déterré par l’ordre de ce prince le 20e du passé, fut porté avec grand honneur dans notre Maison de Ville et, le lendemain, inhumé en l’église des Marchands, en présence des principaux de la bourgeoisie, du sénat et des autres corps qui avaient assisté au convoi. Le 1er de ce mois, Son Altesse Électorale alla au-devant de l’évêque de Münster, qu’elle amena en cette ville, où il entra au bruit de trois décharges du canon, et du carillon de toutes les cloches ; et le 4e, il en repartit pour retourner dans ses États. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, sans date (janvier 1665), note 2.

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(Consulté le 25/04/2024)

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