Autres écrits : Observations de Guy Patin et Charles Guillemeau sur les us et abus des apothicaires (1648) : viii, note 2.
Note [2]

Le lapis-lazuli, pierre d’azur, lazurite ou simplement lapis, est une « espèce de pierre précieuse bleue avec des filets d’or, et quelquefois mêlée de pourpre. Le plus dur et le plus chargé de couleur est le plus considéré, et on l’appelle le mâle. Le moins bleu est la femelle. On le trouve parmi les sables de la mer et dans des cavernes qu’elle a creusées, en morceaux carrés ou ovales qui ont quelquefois 6 à 7 pouces de haut. Il est plus tendre que l’agathe. On en fait des vases et on en orne des cabinets. De celui qui ne peut être employé, on en compose l’azur d’outre-mer, dont l’invention est due à un roi d’Égypte. L’oriental est fixe et ne change point sa couleur au feu, et ne devient point friable. Les Grecs l’ont appelé cyanée [kuanos], ou pierre bleue, et les Arabes, lazuli, d’où vient le mot d’azur, qui est la même chose » (Furetière).

« Matthiole dit qu’il a grand rapport avec la pierre arménienne, non seulement en ce que ces deux pierres croissent dans les mêmes mines, et l’une avec l’autre, mais parce qu’elles ont presque les mêmes propriétés pour évacuer les humeurs mélancoliques, de sorte que quelques Arabes les ont confondues. Toute la différence qu’il y a, c’est que le lapis-lazuli est tout marqueté de filets d’or, et que la pierre arménienne est parsemée de vert et de noir. Pour bien choisir la pierre d’azur appelée lapis stellatus par Mesué, il faut qu’elle soit d’une couleur azurée qui devienne plus bleue en la brûlant, pesante, polie, et qu’on y voie éclater quantité de petites paillettes d’or. Elle est bonne pour la vue et tient l’esprit gai si on la porte sur soi. Étant brûlée et lavée, elle recrée toutes les parties internes » (Thomas Corneille).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Observations de Guy Patin et Charles Guillemeau sur les us et abus des apothicaires (1648) : viii, note 2.

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(Consulté le 16/04/2024)

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