Autres écrits : Observations de Guy Patin et Charles Guillemeau sur les us et abus des apothicaires (1648) : ix, note 2.
Note [2]

Dans la langue des pharmaciens, dulcoré est un synonyme de dulcifié. Molière l’a mis dans les parties de l’apothicaire Fleurant, dont Argan fait le compte avec des jetons (première scène du Malade imaginaire) :

« Plus du vingt-huitième, {a} une prise de petit-lait clarifié et dulcoré, pour adoucir, lénifier, tempérer, et rafraîchir le sang de Monsieur, vingt sols. »


  1. Vingt-huitième jour du mois échu.

Avec celle d’endive (chicorée des jardins, que Guy Patin recommandait parfois, mais sous forme de remède simple), les décoctions de chicorée sauvage (pissenlit), de buglose et de bourrache étaient les quatre eaux dites cordiales (v. note [31], lettre 101).

  • La bourrache ou bourroche est une « plante fort commune dans les jardins. Sa racine est blanchâtre, grosse comme le doigt, visqueuse au goût ; elle pousse des feuilles larges, arrondies, succulentes, ridées, âpres dans toute leur surface, à cause d’un poil court et dur dont elles sont couvertes. Ses tiges sont assez faibles, hérissées de petits poils piquants, branchues, hautes d’un pied et demi, garnies de quelques feuilles semblables à celles du bas, mais un peu plus petites. Ses tiges et ses branches se terminent par des bouquets, composés de trois ou quatre fleurs bleues le plus souvent, quelquefois blanches ou couleur de chair, et semblables à une molette d’éperon. Leur calice est vert, velu, découpé en cinq parties jusqu’à la base ; il devient assez grand lorsque la fleur est passée et il contient quatre semences qui ressemblent à la tête d’une vipère. La fleur de bourrache est du nombre de celles qu’on nomme cordiales. On met les feuilles de bourrache dans les bouillons rafraîchissants, et son suc pousse par les sueurs et la transpiration » (Trévoux). Pour Littré DLF, son nom vient de l’arabe abou rach, « père de la sueur » et borrago « est du latin des botanistes ».

  • La buglose ou buglosse, du grec bouglôssa, langue (glôssa) de bœuf (bous), est une plante très voisine de la bourrache par son aspect et ses propriétés, voire identique à elle (pour Furetière).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Observations de Guy Patin et Charles Guillemeau sur les us et abus des apothicaires (1648) : ix, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8162&cln=2

(Consulté le 16/04/2024)

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