De Hugues II de Salins, le 16 décembre 1656, note 2.
Note [2]

« sur la morsure d’un chien enragé ».

La rage est une infection aiguë du cerveau (encéphalite) par un virus que transmet la bave des animaux infectés, tant domestiques (chiens, chats) que sauvages (loups, renards, chauve-souris), à l’occasion d’une morsure ou d’un simple contact (éclaboussure de salive, coup de langue). Le temps qui sépare la contamination de la maladie varie entre dix jours et un an. Une fois installée, l’encéphalite rabique est constamment mortelle en quelques jours. Elle consiste principalement en accès d’agitation furieuse avec spasmes musculaires qui deviennent de plus en plus rapprochés.

Le symptôme le plus caractéristique est l’hydrophobie, aversion totale pour les liquides liée à une impossibilité de déglutir, ce qui mène le malade à « écumer de rage ». Le vaccin inventé par Louis Pasteur (1885) demeure le seul traitement prophylactique s’il est administré avant le début de l’encéphalite. La rage sévit toujours, principalement dans les pays les plus pauvres. Elle était commune en France au temps de Guy Patin ; les bains de mer, les prières et offrandes à saint Hubert (v. note [20], lettre 426), et les attouchements d’un certain chevalier de Saint-Hubert (v. note [1], lettre 778) servaient alors à en prémunir les crédules.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Hugues II de Salins, le 16 décembre 1656, note 2.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=9005&cln=2

(Consulté le 28/03/2024)

Licence Creative Commons