À Claude II Belin, le 18 janvier 1633, note 20.
Note [20]

« mais ma lettre va dépasser un peu » : Guy Patin arrivait au bas du verso de sa feuille, et devait cesser d’écrire afin de laisser la petite marge requise pour rédiger l’adresse, puis plier et cacheter sa lettre.

Opposés ici aux « politiques français » ou bons Français (v. note [38], lettre 6), les ligueurs avaient été, au cours des Guerres de Religion, des Français ultracatholiques qui, pour éradiquer le calvinisme dans le royaume, s’étaient constitués à partir de 1576 en Ligue catholique, sainte Ligue ou sainte Union, avec l’appui du pape Sixte v (Sixte Quint), du roi d’Espagne, Philippe ii, et des jésuites. Les actions les plus fameuses des ligueurs à Paris ont été le massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1572, v. note [30], lettre 211) et l’insurrection (journée des barricades, 12 mai 1588, v. note [2], lettre 81) qui mena à l’expulsion du roi Henri iii hors les murs de la ville. La Ligue ne parvint pas à s’opposer à l’ascension de Henri iv et connut ses derniers soubresauts durant son règne (1594-1610), pour être remplacée, en esprit sinon en actes, par le parti dévot. Le duc de Guise, Henri le Balafré (v. note [1], lettre 463), assassiné à Blois le 23 décembre 1588 lors des états généraux, est resté comme le plus célèbre des chefs ligueurs. L’opposition à la Ligue et à ses suppôts était l’un des plus solides fondements du tempérament politique de Guy Patin, tout comme de l’historien Jacques-Auguste i de Thou (v. note [4], lettre 13).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 18 janvier 1633, note 20.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0015&cln=20

(Consulté le 29/03/2024)

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