À Charles Spon, le 6 mars 1654, note 20.
Note [20]

Après celle de septembre 1648, cette seconde arrivée de parentes mazarines à Paris, en mars 1654, formait un copieux bataillon (Doscot, Mancini, pages 16‑17) :

« commandé par Mmes Matinozzi et Mancini mères elles-mêmes, {a} ce n’était plus un arrivage à demi clandestin. Il comprenait la deuxième fille Martinozzi, Laure, qui avait 13 ans ; deux Mancini, dont Hortense, {b} la plus jolie dit-on, mais qui venait en surnombre. Mazarin avait demandé son aînée Marie Mancini ; {c} Mme Mancini n’aimait pas Marie : d’abord c’était un “ noir petit pruneau ” sans charme, et surtout, M. Mancini, {d} le père, qui jouait volontiers les astrologues et les nécromanciens, {e} comme beaucoup de gens en Italie à cette époque et dans cette famille en particulier, avait lu dans les astres que Marie apporterait beaucoup de maux et de soucis. Au dernier moment, Mme Mancini décida d’emmener les deux filles, le charme de l’une devant compenser la “ noirceur ” de l’autre, pensait-elle. On importait aussi un fils Mancini, Philippe, né en 1641, destiné à compenser la perte du pauvre Michel-Paul, le favori de son oncle et le compagnon de jeux du jeune roi, qui avait été tué en 1652, dès son début dans le métier des armes, au combat du faubourg Saint-Antoine ; Mazarin ne s’en consolait pas. Il ne resta auprès du papa, à Rome, que les cadets Alphonse et Marie-Anne. Ils ne tardèrent pas à rejoindre le gros de la troupe. »


  1. Les sœurs du cardinal Mazarin, Laura Margarita Matinozzi et Geronima Mancini.

  2. 7 ans.

  3. 13 ans, v. infra note [21].

  4. Michele Lorenzo Mancini.

  5. V. note [19] du Naudæana 3.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 6 mars 1654, note 20.

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(Consulté le 24/04/2024)

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