À Charles Spon, le 3 juin 1654, note 21.
Note [21]

Francis Bacon, baron de Verulam (Londres 1561-ibid. 1626), philosophe et chancelier d’Angleterre, avait étudié le droit avant de mener une brillante carrière parlementaire jusqu’à sa disgrâce sur une accusation de vénalité en 1621. Dans son œuvre philosophique, il a particulièrement défendu la logique expérimentale et inductive : le fait et l’observation sont prééminents dans le progrès des sciences de la Nature par l’établissement des relations de cause à effet.

Dans cette veine, Bacon ne manqua pas de s’intéresser à la médecine, reconnaissant les mérites de la méthode hippocratique de description minutieuse des cas cliniques (Narrationes medicæ), recommandant l’étude des maladies sur le cadavre (Anatomia comparata), s’interrogeant sur l’authenticité des maladies incurables (Curatio morborum habitorum pro insanabilibus) ou sur l’opportunité d’abréger les souffrances des mourants (Euthanasia, v. note [8], lettre 332), etc. (Marquis in Panckoucke).

Ce que Guy Patin appelait un nouveau livre de Bacon pouvait alors être :

  • les Scripta in naturali et universali Philosophia,

    [Écrits sur la philosophie naturelle et universelle] ; {a}

  • Le Médecin historial, ou le parfait régime de vivre, dans lequel est décrit<e > la vertu de tous les animaux, des simples, plantes, racines, arbres, fruits, des perles, pierres, pierreries, joyaux, et de toutes sortes de métaux qui servent et ont la propriété pour conserver la santé de l’Homme. Avec un Discours très curieux de la longue et courte durée de toutes choses qui ont vie. Par M. Baudoin ; {b}

  • ou la réédition {c} des De Dignitate… libri ix,

    [Neuf ivres sur la Dignité…] {d}


    1. Amsterdam, Louis Elsevier, 1653, in‑12 de 495 pages.

    2. Paris, veuve de G. Loyson, 1652, in‑8o de 508 pages, « achevé d’imprimer pour la première fois le dix-huitième jou de mai 1647 » ; traduction par Jean Baudoin (v. note [33], lettre 469) de l’Historia vitæ et mortis [Histoire de la vie et de la mort] de Bacon (Londres, 1623, v. note [50] de la Leçon de Guy Patin sur le laudanum et l’opium).

    3. Strasbourg, Johan. Joachimus Bockenhoferus, 1654, in‑8o de 500 pages.

    4. Leyde, 1654, v. note [8], lettre 332.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 3 juin 1654, note 21.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0352&cln=21

(Consulté le 24/04/2024)

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