À Charles Spon, le 26 février 1658, note 21.
Note [21]

« lui huitième » n’est pas ici à prendre au sens de « il y a sept jours » (v. note [5], lettre 307), mais comme voulant dire que le comte de Candale était le huitième des assassins du chevalier de Montrevel à succomber aux effets d’un poison vengeur.

Mme de Motteville (Mémoires, page 463) :

« Le duc de Candale, le premier de la cour en bonne mine, en magnificence et en richesses, celui que tous les hommes enviaient, ce jeune seigneur, qui en effet était aimable, revenant de Catalogne où il avait commandé cette année les armées du roi, mourut à Lyon comme il revenait à Paris. Il fit paraître beaucoup de repentir de ses fautes et reçut fort chrétiennement tous les sacrements. Les prières de Mlle d’Épernon, sa sœur, qui avait préféré le couvent des carmélites aux duchés que le duc d’Épernon, son père, lui pouvait donner, attirèrent sans doute une si bonne part de la miséricorde de Dieu. […]

Il fut aussi infiniment regretté de toute la cour et sa fin parut étonnante à toute la France : il semblait que la mort, en sa personne, avait fait un coup trop hardi, dont, si on eût osé, on lui eût fait des reproches ; mais cette rigoureuse ennemie du genre humain ne fait pas grand cas de nos plaintes, elle ne respecte ni les jeunes ni les grands, il semble au contraire qu’elle se divertit à cueillir les plus belles fleurs du parterre du monde. Quelques-uns s’imaginèrent qu’il avait été empoisonné, mais le soupçon ne parut avoir aucun fondement. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 26 février 1658, note 21.

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(Consulté le 29/03/2024)

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