À Gerardus Leonardus Blasius, le 28 janvier 1661, note 21.
Note [21]

À la page 84 des Commentaria, Gerardus Leonardus Blasius dissertait sur ce passage de Johann Vesling, Vesica igitur urinaria est pars infimi ventris organica, quæ susceptum a renibus serum asservat, et tandem vel onere vel acrimonia molestum expellit [La vessie est donc un organe du bas-ventre qui recueille le fluide sécrété par les reins, et qui l’expulse enfin quand il est devenu gênant, soit par son volume, soit par son âcreté] :

Item Calculos et Arenulas, de quibus varii, maxime Tulpius, Bartholin. Fabr. Hildanus, Schenkius, Salmuth, Thonerus, Benivenius. Inderdum et alia asservat, atque excernit ; ut Pilos testibus Galeno, Donato, Hollerio, Tulpio, Schenkio, Florentino ; Vermes, Hollerio, Mundanella, Dodonæo, Barthol. Salmuth etc. Aciculas, Alex. Benedicto, Ioh. Langio. Schenkio, Santorio, Paræo ; Olus Ioh. van Horne ; Paleas hordeaceas, Plutarcho ; Apii radices, Iulio Alexandrino ; Fungos Nic. Florentio ; Musca Zacuto ; Semen Anii, Carbones, et Grana Alkekengi Hildano, etc.

[Pareillement pour les calculs et le sable, dont divers auteurs ont écrit, surtout Tulpius, Bartholin, Fabrice de Hilden, Schenck, Salmuth, Thoner, Beniveni ; {a} l’urine tamise et contient parfois d’autres choses telles que : des poils provenant des testicules (pour Galien, Donati, Houllier, Tulpius, Schenck, Florentinus) ; {b} des vers (pour Houllier, Mundanella, {c} Dodoens, Bartholin, Salmuth, etc.) ; des petites aiguilles (pour Alessandro Benedetti, {d} Johann Lange, Schenck, Santorio, Paré) ; de l’herbe, (pour van Horne) ; de la balle d’orge (pour Plutarque) ; des branches de persil (pour Julius Alexandrinus) ; des champignons (pour Nic. Florentius) ; {e} des mouches (pour Zacutus) ; de la semence d’anis, des charbons, des graines d’alkékenge (pour Hilden) ; {f} etc.]. {g}


  1. Antonio Beniveni, v. infra notule {d}, note [33].

  2. V. note [6], lettre 72, pour les Observationum medicarum rariorum, libri vii [Sept livres d’observations médicales plus que rares] de Johann Theodor Schenck (Lyon, 1644).

    Nicolaus Florentinus, autrement nommé Nicolaus Falcutius ou Niccolo di Francesco Falcucci Fiorentino, est un médecin natif de Florence (1350-1412), auteur d’une encyclopédie médicale intitulée Nicolai Nicoli Florentini philosophi medicique præstantissimi de medica materia septem sermonum liber… [Livre des sept discours de Nicolaus Nicolus Florentinus, très remarquable philosophe et médecin, sur la matière médicale…] (Venise, Junte, 1533, in‑fo, pour le sixième discours, de membris generationis [sur les organes de la reproduction]).

  3. V. note [26], lettre 1020, pour Luigi Mundanella (ou Aloysius Mundella) et ses Epistolæ medicinales… [Épîtres médicales…] (Bâle, 1543).

  4. Alessandro Benedetti (1452-1512), humaniste italien, médecin, anatomiste, philologue et historien, a publié de nombreux ouvrages érudits.

  5. Sic pour Florentinus.

  6. Coquille, anii (génitif d’anium ou d’anius, mots inexistants en latin) au lieu d’anisi (anisum, anis), sans doute si évidente que Guy Patin a préféré en biffer la remarque {mise entre accolades dans ma traduction de sa lettre] ; on est passé tout près de semen asini [semence d’âne]…

    L’Observatio lxxii de Fabrice de Hilden (v. note [7], lettre 62), qu’on lit à la page 254 de ses Opera omnia (Francfort, 1682) est intitulée Semen anisi et acini granorum alkakengi, cum urina excreti [Semence d’anis et baies de grains d’alkékenge excrétés avec l’urine].

    L’alkékenge (coqueret ou coquerelle) est une « plante vivace dont les baies, arrondies, d’un rouge orange, renfermées dans un calice vésiculeux très large et rougeâtre, sont acidulées, légèrement rafraîchissantes et diurétiques » (Littré DLF).

  7. Cet inventaire de ce que la vessie peut contenir, naturellement et surtout contre nature (par maladie, accident ou manipulations perverses), peut rendre le lecteur perplexe, mais n’a rien d’invraisemblable.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Gerardus Leonardus Blasius, le 28 janvier 1661, note 21.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1187&cln=21

(Consulté le 28/03/2024)

Licence Creative Commons