À André Falconet, le 5 novembre 1649, note 23.
Note [23]

« est honoraire, et non pas salaire. »

Les mots sont à prendre ici dans le sens que leur a donné Furetière.

  • Un mercenaire (du latin merx, marchandise) était un « homme de journée ou artisan qui travaille pour de l’argent, pour gagner sa vie. C’est un péché qui crie vengeance à Dieu de retenir le salaire des valets et des mercenaires. » Péjorativement, c’était aussi un « homme intéressé, facile à corrompre, qui fait tout pour de l’argent. Les gens de bas lieu ont d’ordinaire l’âme lâche et mercenaire. Les mauvais auteurs travaillent par un esprit mercenaire, font des dédicaces, donnent des éloges mercenaires. Un Juge qui se laisse corrompre par présents fait une action indigne et mercenaire.

  • Salaire, « prix, ou récompense du travail, des services qu’on a rendus, des bonnes actions qu’on a faites », vient du latin salarium, qui était primitivement la ration de sel, puis la solde, pour acheter du sel, qu’on versait aux soldats (qui en ont tiré leur nom).

  • L’honoraire est « le salaire qu’on donne aux avocats pour leur plaidoirie et consultations. Les avocats peuvent bien recevoir leur honoraire, mais ils ne tiennent pas honnête de le demander. » À quoi Trévoux a ajouté : « On le dit aussi de ce qu’on donne aux curés, aux ecclésiastiques, pour les devoirs ecclésiastiques et spirituels dont ils s’acquittent, ou qu’ils rendent, et aux médecins pour leurs peines. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 5 novembre 1649, note 23.

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(Consulté le 19/04/2024)

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