À Johann Daniel Horst, le 25 août 1657, note 23.
Note [23]

Pages 193‑194 (Ulm, 1660) :

Quid pulsus sit, dictum est sæpius superius. Quomodo autem cordis motum tactus Musicus graphice depingat, ac manus Musici elevatio et depressio cum cordis systole ac diastole maxime correspondeat, quantam inquam analogiam Musica habeat cum Pulsu, id omnium optime exponit Monochordon Amici nostri Doctissimi Hafenrefferi.

[Voilà ci-dessus ce que le plus souvent on dit être le pouls. Mais en quelque façon, la mesure musicale dépeindrait parfaitement le mouvement du cœur : l’élévation et l’abaissement de la main du musicien correspondraient tout à fait à la systole et à la diastole du cœur, tant la musique, dirais-je, a de ressemblance avec le pouls ; ce que, mieux que tout, a exposé le Monochordon de notre très savant ami Hafenreffer]. {a}


  1. Monochordon symbolico-biomanticum. Abstrusissimam pulsuum doctrinam, ex harmoniis musicis dilucide, figurisq ; oculariter demonstrans, de causis et prognosticis inde promulgandis fideliter instruens, et jucundè per medicam praxin resonans ; pulsatum per Samuelem Hafenrefferum, philos. et medic. doctorem.

    [Le Monocorde symbolico-biomancien, {i} démontrant la doctrine la plus cachée des pouls, de manière claire, par des musiques harmonieuses, et de manière visuelle, par des figures ; instruisant fidèlement sur les causes et les pronostics à en déduire ; et en plaisante résonance avec la pratique médicale. Samuel Hafenreffer, docteur en philosophie et médecine, en a pincé la corde]. {ii}

    1. « qui prédit la vie », pronostique ; v. notule {e‑i}, note [35] du Naudæana 2, pour le monocorde.

    2. Ulm, Balthasarus Kühnen, 1640, in‑8o, illustré de plusieurs partitions musicales, dont celles du myurus (amortissement progressif du pouls, comparé à une queue de rat) et du tremulus (trémulation du pouls) fournisent de curieux exemples (page 66).

Nommé professeur de médecine à Tübingen en 1648, l’ingénieux Samuel Hafenreffer (Herrenberg 1587-Tübingen 1660) a aussi écrit le premier traité spécifiquement dévolu à la dermatologie :

Nosodochium in quo Cutis, eique adhærentium partium, affectus omnes, singulari methodo, et cognoscendi et curandi fidelissime traduntur ; Quod etiam variis Medicamentis Galenicis, Chymicis, Cosmeticis, aliisque nobilibus selectioribus est illustratum ; Opus tam Medicis, quam Chirurgis jucundum et utile ; Ubi et sub calcem ajecti Tibicines, Lectorem, Arabica, Græca, Latina et Germanica contenta, indagare succincte informant. Renovatum et plurimis in locis auctum…

[Hôpital {a} qui décrit très fidèlement une méthode particulière pour reconnaître et soigner toutes les affections de la peau et des parties qui s’y rattachent ; il est aussi enrichi de divers médicaments nobles et bien choisis, galéniques, chimiques, cosmétiques, et autres ; ouvrage qui sera agréable et utile aux médecins comme aux chirurgiens ; les index qu’on a ajoutés à la fin présentent brièvement au lecteur les mots arabes, grecs, latins et allemands que contient le livre. Revu et augmenté en quantité d’endroits…]. {b}


  1. Nosodochium (nosochomium ou nosocomium) a le quadruple sens français d’« hôpital », « hôtel-Dieu », « maladrerie » et « maison de santé » (Trévoux).

  2. Ulm, Balthasarus Kühnen, 1660, in‑8o ; première édition à Tübingen, 1630, in‑8o.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Daniel Horst, le 25 août 1657, note 23.

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(Consulté le 18/04/2024)

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