Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 6 manuscrit, note 23.
Note [23]

V. notes :

  • [5], lettre 247, pour les faux-monnayeurs, alors assimilés à des criminels de lèse-majesté ;

  • [13] du Grotiana 2, pour l’attentat de Jean Chastel contre Henri iv, le 27 décembre 1594, qui provoqua l’expulsion des jésuites du royaume ;

  • [90], lettre 166, pour le coup de poignard fatal porté par François Ravaillac sur la personne du même roi, le 14 mai 1610 ;

  • [17] supra pour la familiarité d’Agrippa d’Aubigné avec Henri iv et pour son Histoire universelle.

    Dans le livre iv, chapitre iv de la 3e partie (pages 339‑342), il décrit en détail la pyramide expiatoire de Jean Chastel ; {a} mais ce que rapportait ici le Borboniana se trouve dans l’Appendix ou Corollaire des Histoires du sieur d’Aubigné, parlant des présages qu’on prononça sur la destinée de Henri iv (ibid. pages 540‑541) :

    « En ce haut degré de prospérités où ordinairement le ciel envoie des avertissements, on a écrit comment ce prince fut troublé en sa chasse par la rencontre d’un spectre qu’on appelle le grand Veneur. {b} On marque d’ailleurs plusieurs prédictions des magiciens, lesquelles je laisse toutes comme de peu de foi pour vous raconter deux propos hors le soupçon de fables et dignes de ce lieu, pource que ce grand roi les a estimés tels, les ramentevant souventefois, {c} comme lui ayant donné quelque frisson. […]

    L’autre discours, plus bref, lui fut tenu par un de ses vieux serviteurs auquel il montrait le coup de Chastel à travers la bouche, cettui-ci {d}, en présence de la duchesse, en la salle de son logis à Chauny, {e} prononça ces paroles : “ Sire, n’ayant encore renoncé à la vérité de Dieu que des lèvres, il s’est contenté de les percer ; mais quand le cœur fera de même, il fera de même au cœur. ” »


    1. V. note [2] du Borboniana 4 manuscrit.

    2. Légendaire fantôme de funeste augure qu’on appelait aussi le Chasseur noir.

    3. S’en ressouvenant souvent.

    4. Celui-ci.

    5. Chauny est une ville de Picardie ; la duchesse était Gabrielle d’Estrées, duchesse de Beaufort (v. note [7], lettre 957).

    6. Pour dire que Dieu ne pardonnerait pas au volage souverain (le Vert Galant) l’abandon sincère et complet de la piété chrétienne (et non de l’une ou l’autre des ses pratiques, chrétienne ou catholique).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 6 manuscrit, note 23.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8207&cln=23

(Consulté le 28/03/2024)

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