Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-5, note 23.
Note [23]

« Une excuse non demandée est une accusation [un aveu de culpabilité] manifeste » : adage latin médiéval.

Je n’ai pas identifié la source exacte de la première citation latine, suivie de sa traduction (entre guillemets français) ; mais elle me semble paraphraser la fin du discours que tint un chef scythe à Alexandre le Grand, tel que l’a rapporté Quinte-Curce dans le livre vii de son Histoire :

Iurando gratiam Scythas sancire ne credideris ; colendo fidem iurant. Græcorum ista cautio est, qui pacta consignant et deos invocant ; nos religionem in ipsa fide novimus : qui non reverentur homines, fallunt deos. Nec tibi amico opus est, de cuius benivolentia dubites.

Traduction dans l’Alexandre français, image de la fortune et de la vaillance : à la noblesse française. Ou l’Histoire de Quintus Curtius, des faits d’Alexandre le Grand. Nouvellement traduite en français par N. de Soufour, sieur de Glatigny… {a} (page 515) :

« Ne croyez pas des Scythes qu’en les faisant jurer, ils en soient plus tôt vos amis : leur serment est de respecter leur foi. Vous, Grecs, donnez pour caution des actes que vous signez et des dieux que vous invoquez. Chez nous, l’âme de la religion, c’est notre foi, car c’est tromper les dieux de ne pas respecter les hommes ; et vous n’avez que faire de tenir pour ami celui de qui la bienveillance vous est suspecte. »


  1. Paris, Antoine de Sommaville, 1629, in‑8o de 772 pages.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-5, note 23.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8218&cln=23

(Consulté le 25/04/2024)

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