À Charles Spon, le 22 décembre 1654, note 24.
Note [24]

L’ambre gris (animal), produit odorant de très grand prix qu’on ramasse sur les plages, était alors d’origine débattue. On sait à présent que c’est une déjection des cachalots produite par la digestion de l’encre des poulpes.

  • Furetière :

    « On le fond sur un petit feu et on en fait des extraits, des essences et des teintures. On le mêle aussi avec d’autres aromates. »

  • Thomas Corneille :

    « Ses bonnes qualités le font entrer en plusieurs compositions considérables, telles que celles de la confection d’alkermès et d’hyacinthe. Comme la qualité qu’il tient du bitume l’empêche de se mêler aisément avec les liqueurs aqueuses, on en vient à bout en le réduisant en essence, qui est un confortatif [revigorant] excellent. »

  • Chomel :

    « L’ambre fortifie le cœur, l’estomac et le cerveau. Les personnes délicates, comme les gens de lettres et les femmes, ne sauraient le souffrir, il excite les vapeurs à celles-ci. Il entre pourtant dans la composition des parfums pour les hommes, à qui il provoque la semence ; sa dose est depuis une demi-grain jusqu’à quatre grains. On en fait des extraits, des essences et des teintures. »

Toujours employé en parfumerie, l’ambre gris est entièrement distinct de l’ambre jaune ou blanc (succin), fossile d’origine végétale, qui était lui aussi une source de remèdes (v. notes [6], lettre 60, et [10] de l’observation x).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 22 décembre 1654, note 24.

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(Consulté le 18/04/2024)

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