À Charles Spon, le 5 février 1658, note 24.
Note [24]

Ambroise de Milan (Aurelius Ambrosius, 340-397), saint, docteur et Père de l’Église, fut évêque de Milan de 374 à sa mort. Guy Patin citait le chapitre iii de sa Seconde Apologie du prophète David :

Igitur peccavit sanctus David, nullo ambiguo vos tenebo, fecit adulterium, commentus est homicidium, et commentus est et peregit. Peccavit, quod solent reges : sed pœnitentiam gessit et flevit, quod non solent reges. Rogavit veniam, non arrogans potestatis, sed infirmitatis suæ conscius : prostratus in terram cilicio se operuit, oblitus imperii, et memor culpæ.

[Le pieux roi David a donc péché, je vous le dirai sans aucun détour, il a commis l’adultère, il a prémédité un homicide, et l’a même accompli. {a} Il a péché, ce que les rois ont coutume de faire, mais il a fait pénitence et il a pleuré, ce que les rois n’ont pas coutume de faire. Il a demandé pardon, sans tirer arrogance de son pouvoir, mais en étant conscient de sa faiblesse. Prosterné sur le sol, il s’est couvert d’un cilice, ayant oublié son empire, mais conservé le souvenir de sa faute].


  1. David, le roi prophète des juifs (v. note [17], lettre 151), commit l’adultère avec Bethsabée, femme d’Urie, et pour l’épouser, trouva moyen de faire périr Urie dans un combat contre les Ammonites. Le prophète Nathan lui prédit que ses crimes recevraient bientôt leur punition et lui annonça toutes sortes de malheurs. Un des fils du roi viola sa sœur, ensuite le frère assassina le frère ; le roi lui-même fuit devant Absalon qui tentait d’arracher la couronne et la vie à son propre père, et que tout Israël encouragea dans son parricide ; David fut contraint de vaincre et de tuer ce fils criminel. Il dissipa plus aisément la rébellion de Péba, mais pour avoir voulu dénombrer son peuple, il vit 70 000 de ses sujets mourir en trois jours de la peste (G.D.U. xixe s.).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 5 février 1658, note 24.

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(Consulté le 24/04/2024)

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